Les autorités locales et des responsables étatiques se sont donné la main pour secourir les habitants. |
Les habitants de Vohémar, zone d’impact du cyclone Gamane, ont vécu douze heures de cauchemar. Six morts et deux mille six cents sinistrés sont a déplorer.
Les habitants de la région Sava ont vécu plus de douze heures d’angoisse intense hier. Témoignant de la violence de la tempête, Lalasoa Randriamiaramanana, chef de district de Vohémar, décrit des conditions cauchemardesques : «Les vents se sont intensifiés dès deux heures du matin, accompagnés de pluies incessantes. Dormir était impossible dans de telles circonstances. Les rues étaient désertes, laissant place à la terreur». Les autorités locales, aidées par les Forces de l’ordre et du Corps de protection civile, ont dû organiser des opérations d’évacuation pour secourir les habitants piégés dans les habitations inondées.
Dégâts considérables
Si les vents ont relativement épargné la région, les inondations ont provoqué des dégâts considérables, notamment six pertes de vies humaines signalées dans différentes localités. Le nombre de sinistrés s’élève à deux mille six cents personnes, dont deux mille cent cinquante se trouvent à Vohémar. Les routes sont coupées, les ponts effondrés, plongeant la région dans l’isolement.
Le cyclone Gamane a touché trois régions : Diana, Sava et Analanjirofo. Alors que le système se dirige lentement vers le Sud, les prévisions météorologiques laissent présager de fortes pluies persistantes dans plusieurs régions.
L’État au chevet des victimes de Gamane
Lors du Conseil des ministres tenu hier, le président de la République, Andry Rajoelina, a ordonné une mobilisation rapide pour porter assistance aux victimes du cyclone Gamane. Des mesures ont été prises pour acheminer de l’aide humanitaire par voie aérienne dans les prochaines 24 heures, sous réserve des conditions météorologiques favorables. En collaboration avec les Forces armées, le ministère de l’Intérieur et le BNGRC, des opérations de secours sont en cours pour évacuer les populations encore piégées et les mettre à l’abri. Le rétablissement des voies de communication, notamment de la Route nationale 5 A, figure parmi les priorités afin de rétablir la normalité dans la région sinistrée.
Miangaly Ralitera