Grâce à l’initiative du ministre Edgard Razafindravahy, les pays producteurs de vanille se sont entendus pour créer une organisation. L’objectif de cette plateforme est de défendre le prix de la vanille.
Historique. Finies les pressions de toutes parts et les ingérences étrangères sur le marché de la vanille. Les pays producteurs ont décidé de prendre leur destin en main. Abu Dhabi, la capitale des Émirats Arabes Unis, a été le théâtre d’un événement sans précédent hier.
En marge de la 13e réunion ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce, le ministre de l’Industrialisation et du commerce, Edgard Razafindravahy, a pris l’initiative de rassembler les représentants des pays producteurs de vanille dans l’optique de créer une structure internationale pour défendre le prix de la vanille et protéger toute la chaîne de valeur. «Madagascar, avec son histoire et sa contribution significative à la production mondiale de vanille, ressent le devoir de prendre l’initiative», a souligné le ministre Edgard Razafindravahy.
Charité bien ordonnée commence par soi-même; il est logique que Madagascar, premier producteur mondial de vanille, se soucie de son produit d’exportation phare. Le prix de la vanille est tombé très bas depuis deux ans pour diverses raisons, notamment des pressions étrangères. Les prix planchers fixés par l’État ont été jugés inappropriés, et les acteurs de la filière ont demandé la libéralisation du prix. Du coup, le kilo de vanille a dégringolé.
Union sacrée
Des péripéties que l’on peut éviter à l’avenir grâce à la création d’une organisation, comme cela existe pour d’autres produits. «La future organisation permettra d’adresser les enjeux sur la stabilité du prix, sur le développement durable de la filière, sur le renforcement de la chaîne de valeurs, la recherche de nouveaux marchés, et enfin sur la promotion de la vanille naturelle aux consommateurs du monde», argumente Edgard Razafindravahy. Le ministre de l’Industrialisation et du commerce a par la suite lancé un appel solennel aux pays producteurs à œuvrer à la création de cette organisation. «Madagascar aura besoin de votre expertise, votre expérience et votre engagement pour le succès de cette initiative», a-t-il souligné.
Un appel qui a tout de suite trouvé un écho puisque les représentants de l’Ouganda, de Papouasie-Nouvelle-Guinée et des Comores se sont joints à l’idée lancée par Madagascar. Une union sacrée qui restera dans les annales et dont l’efficacité profitera à chaque pays. «C’est une déclaration d’unité entre les pays producteurs, un modèle illustrant que la collaboration internationale peut avoir un impact significatif», conclut le ministre Razafindravahy. Le doute n’est pas permis.
L'Express de Madagascar