CHANGEMENT CLIMATIQUE - Le projet Défis+ soutient les petits exploitants agricoles

La sécurité alimentaire et la résilience aux chocs climatiques font partie des défis de cette décennie.

Une production aléatoire destinée à la consommation locale, mais aussi des exploitations agricoles en proie aux ravages du changement climatique. Voilà ce que vivent les exploitants agricoles locaux en raison des effets ravageurs des catastrophes naturelles. Les années 1940 où la Grande île pouvait vivre en autarcie, en dépit du facteur immuable des aléas climatiques, sont bien loin. Actuellement, la résilience des petites exploitations agricoles revient au cœur des enjeux et les fonds destinés à celles-ci commencent à se débloquer. 

C’est le cas du financement obtenu par le programme de Développement des filières agricoles (DEFIS +) du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage. Ce département annonce l’acquisition d’une enveloppe de plus de cinquante-trois millions de dollars de la part du Fonds vert pour le climat (FVC). Selon le Minae, ce financement, approuvé par le conseil d’administration du Fonds vert pour le climat (FVC), « vise à accroître la résilience des petits exploitants agricoles face aux défis climatiques croissants, tout en favorisant le développement économique et la sécurité alimentaire dans les régions ciblées ». Il s’agit de fonds qui ont été attendus de pied ferme par les initiateurs du programme. 

Vulnérables

Un projet sur lequel reposent plus de quatre cent mille bénéficiaires directs, mais aussi près de trois millions cinq cent mille personnes qui en bénéficient indirectement. Des financements indispensables pour permettre aux agriculteurs de se relever après des cataclysmes touchant les régions vulnérables, mais aussi pour créer des systèmes efficaces garantissant la pérennité des chaînes de valeurs agricoles. 

Le Kere et les cyclones ne datent pas d’hier. D’ailleurs, certains groupes de populations se sont adaptés à leur manière sans pour autant dégager un surplus de production. Depuis quelques années, d’autres phénomènes liés au changement climatique se sont révélés, pénalisant des milliers, voire des millions de ménages. Il est difficile d’oublier les affres de El Niño. Une terrible sécheresse a perturbé la saison des pluies en 2016 où il n’est tombé que 50 à 80 % des précipitations normales sur la Grande île.

Itamara Randriamamonjy

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