APPEL À LA CONSPIRATION - L’étau se resserre autour de Razanamahasoa

Le bureau politique TGV-IRD a déclaré vouloir prendre les mesures nécessaires face à la situation à l’Arena Ivandry, hier.

Christine Razanamahasoa suscite l’ire du camp présidentiel, suite à sa déclaration de samedi dernier. Deux conférences de presse et un point de presse ont été tenus hier, par les Orange pour répondre aux accusations de la présidente de l’Assemblée nationale.

En réaction à la déclaration de Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale, samedi dernier, les réactions de ses “anciens” compagnons du camp au pouvoir ne se sont pas fait attendre. La plupart d’entre eux fustigent le discours de la dame au perchoir, y voyant de l’insubordination et un outrage à la discipline du parti et du groupe parlementaire qui l’ont portée au pouvoir. Par conséquent, la déchéance de la députée d’Ambatofinandrahana pourrait être demandée en vertu de l’article 72 de la Constitution. Cette disposition prévoit à son alinéa 4 que «la déchéance d’un député peut également être prononcée par la Haute Cour Constitutionnelle s’il dévie de la ligne de conduite de son groupe parlementaire.» 

Hery Rasoamaromaka, gouverneur d’Analamanga et secrétaire national du parti “ Tanora malagasy vonona” (TGV), pour la province d’Antananarivo, invoque cet article de la Loi fondamentale pour justifier un appel à la déchéance de Christine Razanamahasoa. «Si cela ne tenait qu’à moi, ce qui s’est passé pourrait être un motif de déchéance en application de l’article 72,» a-t-il déclaré hier, dans son bureau, à Ambohidahy, lors de la première conférence de presse des membres du camp Orange.

Peu de temps après, plusieurs députés de la plateforme “Union des pro-Andry Rajoelina” (UPAR) et partisans du chef de l’État, ont organisé une seconde conférence de presse au Motel, Anosy. Pour eux, le fait que la présidente de la Chambre basse ait passé outre les directives de son groupe est “un acte de déstabilisation et de trahison”. 

Réaction à chaud

Ces parlementaires appellent au bureau politique de la coalition “Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina” (IRD), de prendre les mesures nécessaires “pour préserver la stabilité avant, pendant et après les élections”. La députée Razanamahasoa a, en effet, été élue sous les couleurs de l’IRD. 

Le député Norbert Mamangy, en lisant la déclaration au Motel, Anosy, a annoncé que ce n’était pas la première fois que l’élue d’Ambatofinandrahana agissait de la sorte. Qu’ainsi, il convenait d’agir en conséquence. Les agissements de la présidente de la Chambre basse devraient entraîner l’application de l’article 37 du règlement intérieur de l’institution. Une disposition relative au régime de déchéance d’un député.

Quelques heures plus tard, c’est au tour du bureau national du TGV-IRD de tenir un point de presse à l’Arena Ivandry pour faire une déclaration. Selon le texte lu par les figures des Orange, les actes de Christine Razanamahasoa, samedi, sont “une sorte de tentative de coup d’État”. Par conséquent, le parti ne restera pas sans agir et prendra  les mesures adéquates à la situation. 

De nombreux députés de la coalition au pouvoir ont été présents à l’Arena. Ils ont été accompagnés de quelques membres du bureau politique du TGV, dont Augustin Andriamananoro, ministre de la Communication et de la culture. La ministre de l’Éducation nationale, Marie Michelle Sahondrarimalala, a également été aperçue sur les lieux, bien qu’elle n’ait pas participé à la déclaration. Au final, il y a donc eu trois sorties médiatiques des tenants du pouvoir, en une journée.

Les Orange sont montés au filet pour fustiger la dame au perchoir. Bien que la déclaration du bureau national TGV-IRD ne comporte pas directement de demande de déchéance, quelques voix, dont le gouverneur d’Analamanga y a fait référence de manière frontale. Quoi qu’il en soit, il est difficile de croire que la déclaration de la concernée soit anodine. De prime abord, elle coïncide avec son retour d’un voyage en France où elle a assisté au sommet des présidentes d’assemblée. D’un autre côté, le fait que la plupart des entités présentes étaient de l’opposition marque son basculement vers leur camp.

Pour rappel, dans son discours de samedi, Christine Razanamahasoa déclare que la situation actuelle du pays n’est pas celle qui a été promise il y a quinze ans lors des événements de 2009. Qu’elle était naïve d’avoir cru au changement. Elle a également tenu à réitérer que le problème n’est pas le système mais plutôt la personne. La vice-présidente de l’assemblée nationale pour la province de Mahajanga, Lalao Rahantanirina, stipule dans la déclaration du TGV-IRD que c’est Christine Razanamahasoa qui est le problème, car c’est elle la traîtresse.

Ravo Andriantsalama  

1 Commentaires

  1. La pègre en furie ! Rien qu'à voir leurs têtes sur cette photo on est envahi de dégoût et de réaction épidermique . C'est triste pour Rainilainga qui n'a plus que des " mpisolelaka " et des " faikambavy " comme soutien . La dame de l'assemblée nationale a fait mouche ...

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