AMBOHIMANARINA - Une jeune fille torturée, violée et tuée

La nouvelle de la découverte du corps de la défunte était sur toutes les lèvres, à Ambodivoninkely Ambohimanarina.

Viol et meurtre. La dépouille d’une jeune fille de 15 ans, la partie inférieure nue, gisait sur le sol, à Ambodivoninkely Ambohimanarina où des passants l’ont découverte, hier.

Crime atroce. Une adolescente, âgée de 15 ans, a été découverte morte près d’un dépotoir, à Ambodivoninkely Ambohimanarina, hier matin. Elle a été victime de viol aggravé de meurtre, d’après sa famille atterrée.

Elle portait encore son pull noir et sa jupe apparemment déchirée. Son sous-vêtement a été enlevé et trainé à ses côtés avec ses sandales.

Sa gorge présente des bleus, comme si elle avait été étranglée. « Elle a été déflorée. Nous confirmons qu’elle était une fille sage et innocente. Elle n’a jamais fréquenté un garçon jusqu’à cet âge. Nous sommes énormément attristés par ce qui lui est arrivée », explique son oncle d’un air consterné. Toute la famille et lui attendaient l’autopsie à l’extérieur de la morgue de l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona. Le corps de la défunte y a été déposé par la camionnette du Bureau municipal d’hygiène.

Originaire d’Ambatotsipihana-Antanifotsy, la victime est venue s’installer et travailler comme nourrice dans la capitale. Depuis un certain temps, elle a cohabité avec son cousin. Elle a surtout voulu prendre soin de sa belle-sœur qui accouchera bientôt.

Interrogés

Tous les jours, à 5 heures du matin, avec d’autres filles, elle part livrer des « caca pigeon » ou petits biscuits salés frits malgaches. Elle vend ensuite le reste non commandé par ses clients. C’est ce qu’elle a fait lundi. 

« Ses amies et elle ont chacune leur trajet. D’habitude, elle rentre au plus tard à 11 heures. Mais ce jour-là, elle n’est pas retournée à la maison. Nous sommes alors allés à Ampasika où on la voit très souvent. Ceux que nous avons interrogés là-bas ont affirmé l’avoir croisée. Selon eux, elle s’est dirigée vers Andohatapenaka. Là encore, des personnes l’ont rencontrée près de l’hôpital Manarapenitra. Elle aurait emprunté la route d’Ambohitrimanjaka où elle a finalement disparu de la circulation », explique son oncle.

La fille ne disposait d’aucun téléphone. Sa famille l’a cherchée partout le soir et toute la nuit, sans succès. Elle a rejoint en urgence Ambodivoninkely dès qu’elle a appris sa triste nouvelle, hier. Une enquête a été ouverte par la brigade criminelle.

Hajatiana Léonard

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