Un condamné aux histoires rocambolesques. Rocco Donatien Randrianarison a été présenté au parquet d’Antananarivo, jeudi. Il a été placé en détention préventive, à Tsiafahy.
Ses nouvelles infractions sont nombreuses, à savoir évasion, détention et consommation de drogue dure, coups et blessures volontaires, violence et voie de fait, refus d’obtempérer au barrage dressé par des gendarmes, diffamation de l’actuel président du Sénat et de la ministre de la Justice, outrage aux agents de la Gendarmerie, faux et usage de fausse carte d’identité nationale.
Son procès est prévu le mardi 2 avril, dans la salle numéro 3 du Palais de justice. Sa situation a créé la polémique sur la toile. Car tout en étant condamné, il a pu commettre d’autres crimes hors de la prison.
Il a été arrêté, la première fois, à Mahajanga et mis sous mandat de dépôt, le 7 février 2022. Cette année-là, il était poursuivi pour détention et acquisition d’une arme à feu et des munitions sans autorisation, détention et vente illicite de drogue à haut risque. Le tribunal l’avait alors condamné, le 5 juillet de la même année, à six ans d’emprisonnement. Normalement, il ne devra retrouver la liberté que le 7 février 2027.
Plus tard, il a été employé en corvée extérieure et mis au service des Affaires générales du ministère de la Justice. Puis, il a effectué un travail pénitentiaire chez un député de Madagascar en exercice.
Le 2 février, un contrôle a eu lieu en pleine nuit à la Maison centrale d’Antanimora où il devait rentrer. Il a manqué à l’appel.
Des responsables ont été informés qu’il venait d’être arrêté par la gendarmerie. Le député qui l’a engagé a été également avisé de sa garde à vue. Son affaire n’implique que lui seul.
Hajatiana Léonard