EXPLOITATION D’ILMÉNITE - Rio Tinto est moins optimiste pour 2024

David-Alexandre Tremblay, le directeur exécutif de Rio Tinto QMM.

L’année 2024 s’annonce chargée pour QIT Madagascar Minerals (QMM) avec plusieurs chantiers à l’horizon. Lors d’une soirée de présentation de vœux vendredi, le directeur exécutif de Rio Tinto QMM, David-Alexandre Tremblay, a mis l’accent sur la mise en œuvre d’accords avec le gouvernement, suite à la nouvelle convention d’établissement, en vigueur depuis l’année dernière, entre les deux parties pour une période de 25 ans. Entre autres, l’amélioration des retombées sur la communauté. Dans cette optique, QMM s’est engagée à verser des contributions sociales annuelles de 4 millions de dollars, avec un taux d’augmentation de 2 % par an, sur la période d’établissement, en faveur des communautés locales et de la région d’Anosy.

Par ailleurs, la compagnie a décidé d’anticiper le paiement de dividendes et de verser sa part à l’État à hauteur de 20 % dès cette année. Cette stratégie implique un décalage du remboursement de capital, un mécanisme comptable visant à assurer la stabilité des flux de trésorerie de l’État. Elle priorisera ses actionnaires vis-à-vis du retour sur investissement qui s’élève à un milliard de dollars. 

David-Alexandre Tremblay a pourtant expliqué que la conjoncture économique mondiale connaît des fluctuations, notamment l’impact des taux d’intérêt sur la consommation mondiale de pigment, qui connaît une baisse, ainsi que la réduction de la demande en ilménites. Face à cette conjoncture, QMM mise sur une gestion optimale. « Notre focus, c’est d’être résilient face à cette période tumultueuse, travailler sur des coûts latents et être efficace », a-t-il avancé.

Remboursement

Ce n’est pas tout. En cas d’éventuels blocages de la part de la population locale, causant une paralysie de la production, cette situation pourrait s’aggraver. Selon des informations supplémentaires, si la stabilité est maintenue et que la production dans les usines de la compagnie n’est pas interrompue, cela devrait permettre à la compagnie de verser les dividendes et de commencer à envisager rapidement le remboursement des investissements. Un jour d’interruption des activités équivaut en effet à plusieurs tonnes de production perdues, ce qui pourrait également générer des coûts supplémentaires sur la chaîne logistique et le cheminement des produits.

Maminirainy

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne