Après quelques années de hauts et de bas, les exportations minières de la Grande île trouvent une stabilité relative, notamment en ce qui concerne la période entre 2022 et 2023. Une durée qui enregistre des exportations tournant autour de huit cent mille tonnes. D’après les données provisoires fournies par la Direction générale des douanes, le pays aurait exporté jusqu’en novembre 2023 une quantité de 824 000 tonnes de produits miniers pour une valeur s’élevant à 1 428 milliards d’ariary. En ajoutant les exportations de Nickel et de Cobalt qui se chiffrent à 35 200 tonnes, les exportations de produits miniers atteignent 859 200 tonnes, si l’on se réfère toujours au document de la DGD.
À noter que sur les six premiers mois de 2023, les exportations de produits miniers ont connu un net recul en raison de différents facteurs, notamment la volatilité des prix sur les marchés boursiers ou encore des contextes internationaux inquiétant une grande partie des investisseurs, mais aussi des perturbations internes dans les activités d’extraction de produits miniers, spécialement le titane.
Quoi qu’il en soit, le secteur minier semble humer un nouvel air, cette fois-ci insufflé par la hausse des demandes mondiales par rapport à différents produits comme le graphite. Ce minerai qui est en passe de devenir quasi-indispensable au développement de l’industrie automobile.
Jusqu’à présent, les mines du pays et les exportations minières donnent un total de moins de 5% dans le Produit intérieur brut de Madagascar alors que les autorités ainsi que les bailleurs de fonds sont unanimes à croire que le secteur minier peut en donner plus. D’ici à 2025, les projections du ministère de l’Économie et des finances ainsi que celles de la Banque africaine de développement tablent sur une croissance de 14,5% du poids du secteur extractif dans le PIB du pays. En écho aux projections de l’État malgache, la BAD estime également que les exploitations et les exportations minières « pourraient représenter entre 4 et 14 % du PIB et dominer les exportations du pays à l’horizon 2025 ».
Itamara Randriamamonjy