RÉGION MENABE - Série de kidnappings et de meurtres non maîtrisée

Les écoles sont presque toutes fermées dans les communes rurales de Morondava, Mahabo et Belo-sur-Tsiribihina.  

La situation semble dépasser les Forces de l’ordre de la région Menabe. Des cas de kidnappings et des meurtres s’enchaînent et ce, depuis le mois de novembre 2023.

Près de deux mille têtes de bovidés ont été volés dans la région Menabe depuis le mois de novembre 2023.Des zébus volés  notamment dans les communes d’Analaiva et Bemanonga, Morondava et des communes rurales du district de Mahabo. Et rien que durant ce mois de janvier, des enfants et des adultes ont été kidnappés à des fins de chantages financiers. Un certain Remena, propriétaire de zébus très connu a été kidnappé à Bezavo Tanandava, Befasy , district de Morondava, le 5 janvier. Le 13 janvier, une fillette de 13 ans a été enlevée et une somme de 6 millions d’ariary a été demandée par les ravisseurs. C’était à Agnalatsimivala, district de Mahabo.  

Deux jours après, deux sœurs ont été enlevées à Berevo, district de Belo-sur- Tsiribihina. La famille a suivi les traces des ravisseurs et ces derniers ont riposté par des tirs, un proche cousin des filles enlevées a été tué. À Betoro Befasy, Morondava, des zébus ont été tout simplement abattus par des bandits sous les yeux du propriétaire.  Un autre fait marquant durant ce mois de janvier, un homme a été emmené par des bandits, un autre a été tué à Bezavao, Befasy Morondava et les bandits ont déposé des numéros de téléphone où ils peuvent être joints. À Antsiraraky, dans le district de Belo-sur-Tsiribihina, les ravisseurs ont exigé 7 millions d’ariary en échange de la vie de deux enfants de 9 et 13 ans. La fillette de 13 ans a été violée.

Saupoudrées

Le propriétaire de zébus Remena a été relâché par les ravisseurs, deux jours après son enlèvement. « Ceci, grâce à nos efforts et à notre solidarité. Quand les bandits n’arrivent pas à obtenir de zébus, ils s’en prennent aux propriétaires ou enlèvent des enfants pour en faire des chantages financiers. Nous n’arrêtons pas de lancer des cris de détresse aux Forces de l’ordre », explique un habitant de Jaodava, Befasy à Morondava. 

Contacté au téléphone, le Commandant interrégional de la Gendarmerie de Toliara (CIRGN) dit ne pas trop connaître les détails et renvoie les demandes de précisions au commandant de groupement de Morondava. Malgré les nombreux rappels et messages, ce dernier n’a plus répondu aux appels téléphoniques. Les habitants confirment que des Forces de l’ordre sont intervenues mais, « pas cette année, mais vers le mois de septembre et même avant, de l’année dernière ».  Ils jugent par ailleurs, que c’étaient des opérations « saupoudrées » car « les véritables membres du réseau issus de Befasy à Morondava »  selon eux, n’ont jamais été appréhendés. « Nous attendons toujours des interventions musclées et que l’on entende par la suite à la radio que les bandits ont reculé, mais, au contraire, la situation s’aggrave », racontent les habitants. Ces derniers revendiquent des Forces d’intervention spéciales. 

MiotiSoa Mare

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