Les maires et les conseillers municipaux s’interrogent


Arrivés en fin de mandat demain, les maires et les conseillers municipaux s’interrogent sur leur avenir. La date des prochaines élections communales reste jusqu’à présent inconnue. 

Puisque l’arrêt rendu par le tribunal administratif sur leur sort a été rendu le 10 janvier 2020, le mandat des maires et des conseillers municipaux se termine demain car c’est jusqu’à présent un mandat de quatre ans. Les conseillers municipaux, surtout ceux de la capitale se demandent quel serait leur avenir vu que jusqu’à présent, aucune date n’a été communiquée sur la tenue des prochaines communales. 

Toavina Ralambomahay, conseiller municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo explique que lui et ses pairs ne savent plus sur quel pied danser en ce moment car à partir de demain, ils n’ont plus en principe de pouvoir pour statuer sur les affaires de la commune. Pour lui, le fait que les élections ne se tiennent toujours pas est une transgression de la loi. «En ce moment, on ne sait plus quelles sont nos attributions car notre mandat est censé se terminer le 10 janvier», soutient le conseiller municipal. «Je serais étonné si les étrangers qui ne cessent de prôner la démocratie cautionnent et continuent à investir au pays avec ces transgressions évidentes des lois en vigueur», a-t-il poursuivi. 

Scrutin de liste

Avec les modifications sur le mandat et le mode de scrutin au niveau des communes par la proposition de loi adoptée en fin de session par les parlementaires, dorénavant, le mandat des maires et des conseillers municipaux sera de cinq ans contre quatre auparavant. Il n’est possible non plus pour une personne de se présenter comme conseiller sauf avec un candidat maire en tête de liste. Cependant, cela ne va s’appliquer qu’au prochain mandat de la prochaine élection. Clémence Raharinirina apporte quelques éclaircissements concernant le sujet en déclarant «que maintenant, il n’est plus possible de présenter une liste sans maire en tête de liste, mais le nombre des conseillers éligibles dépend toujours du décompte des voix.» Elle poursuit en disant que le nombre de conseillers municipaux passe de cinquante-cinq à cinquante-neuf avec ce nouveau système.

Avec la réunion de la Commission électorale nationale indépendante qui s’est ouverte hier, l’opinion attend donc la publication de la date pour les prochaines élections communales et ce, avant les élections législatives. En attendant cette date, le sort des maires et des conseillers municipaux reste flou. C’est aux gouvernants de trancher s’il est bon de retenir les maires et conseillers jusqu’à la tenue des élections ou de prendre d’autres dispositions comme la mise en place des présidents de la délégation spéciale (PDS).

Ravo Andriantsalama

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne