ÉDUCATION - Grande mobilisation pour deux millions de tables-bancs

Plusieurs salles de classe ressemblent à celle-ci.

Marie Michelle Sahondrarimalala, ministre de l’Éducation nationale, a soulevé un manque important de tables-bancs dans les établissements scolaires publics. Elle encourage la contribution de tous, pour combler ce déficit.

Déficit criard en tables-bancs. 

« Êtes-vous prêts à faire un don d’une table-banc par an ? Vous ne donnez pas d’argent, mais une table-banc», a posé comme question, Marie Michelle Sahondrarimalala, ministre de l’Éducation nationale, dans un sondage qu’elle a fait sur son compte Facebook, lundi. 

« Les établissements scolaires publics manquent deux millions de tables-bancs. Le budget de l’État ne peut fournir que quarante-cinq mille tables-bancs par an, pour le moment. Le financement multi-acteur est la solution. Une table-

banc coûte dans les 100 000 à 250 000 ariary », a-t-elle expliqué pour convaincre le public à cette initiative. Sur les deux mille huit cents personnes qui ont voté, deux mille ont donné un avis favorable. 

Déficit flagrant

 Nous avons déjà contribué et nous poursuivons la dotation, selon nos moyens, pour les enfants malgaches», lance un membre d’une association à Ambalavao. Parmi les sept cents personnes qui ont refusé cette proposition, certains ont déclaré : « c’est le budget de l’éducation qui doit être augmenté », « si chaque ministère lance une telle initiative, qu’en est-il de la population ? J’admets qu’il y a ceux qui peuvent y contribuer. Mais qu’en est-il de la responsabilité de l’État ? Les projets non prioritaires devraient être suspendus pour prioriser l’éducation ». 

« Si l’éducation a été une priorité de l’État, il n’aurait pas eu besoin de faire une quête ». D’autres hésitent. « Je suis prêt s’il y a de la transparence dans la gestion ».

En tout cas, ce déficit en tables-bancs est flagrant dans les établissements scolaires publics. On a constaté dans certaines écoles que des élèves s’assoient sur des tables-bancs en ruine, devenues trop dangereuses. D’autres se collent à trois, voire à quatre, sur une table-banc pour deux personnes. Il y a ceux qui s’assoient même sur le sol. Ces conditions d’études ont, certainement, des impacts sur l’élève. Ne sont-elles pas, d’ailleurs, l’une des causes des faibles performances des élèves ? Il est, en tout cas, difficile de se concentrer dans de telles conditions.

Miangaly Ralitera

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