AMBOSITRA - Tension autour de l’enterrement d’une pestiférée

L’enterrement du corps d’une pestiférée décédée dans le centre hospitalier de référence régional à Ambositra, mardi, a été source de discorde. La famille de la victime, une femme âgée de 58 ans, a refusé de suivre le protocole d’enterrement. Soit, d’inhumer le corps, immédiatement après son décès, sans les rites funéraires traditionnels, comme la veillée mortuaire, l’enterrement dans le caveau familial. « Ils ont refusé d’admettre que la défunte a succombé à la peste pulmonaire », indique la Gendarmerie, hier. L’analyse du prélèvement effectué sur la victime aurait été, pourtant, positive à la peste pulmonaire. Des éléments de la Gendarmerie ont dû intervenir. Finalement, le corps a été enterré, hier, après toilettage et désinfection du cadavre par des professionnels de santé.

L’enterrement des victimes de la peste a toujours posé problème à Madagascar. Pendant l’épidémie de peste, en 2016, des familles des victimes sont allées jusqu’à cacher le corps de leur proche, pour échapper à ce protocole et pour respecter les rites funéraires traditionnels. En 2018, un consensus a été trouvé pour des enterrements dignes et sécurisés des personnes décédées de la peste, pour protéger ces proches contre cette maladie mortelle. 

Le toilettage et la désinfection du cadavre par des équipes formées spécialement, l’incinération des vêtements du défunt, la conservation du corps dans un sac mortuaire fourni par les autorités, l’interdiction de procéder à l’exhumation ont été inscrits dans ce protocole.

Miangaly Ralitera

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