À travers le projet « Lova », des élèves dans des EPP vont bénéficier d’un renforcement de compétences. |
Une décision qui va dans le sens de la valorisation des compétences humaines. Le 24 janvier, Journée internationale de l’éducation, les États-Unis annoncent leur retour dans le secteur du développement de l’éducation à Madagascar, près de 15 ans après avoir suspendu leurs programmes d’éducation à la suite de la crise politique de 2009. Dans le cadre d’un nouveau projet de 10 millions de dollars sur cinq ans, intitulé « Compétences fondamentales pour un avenir meilleur - Lova », l’Agence américaine pour le développement international (USAID) travaillera avec le ministère de l’Éducation nationale pour améliorer l’alphabétisation, l’apprentissage du calcul et l’enseignement socio-émotionnel pour 65 000 élèves dans 500 écoles primaires, renforcer le développement professionnel de 1 500 enseignants et améliorer les résultats de l’apprentissage dans deux régions mal desservies du Sud et du Sud-est.
« Les enfants de Madagascar ont des niveaux extrêmement bas en lecture et en calcul », a déclaré Michele Russell, directrice générale de l’USAID à Madagascar. « Nous pensons que ce projet constituera une première étape dans l’amélioration de l’éducation pour des millions d’apprenants à travers le pays ». Selon la Banque mondiale, 96% des élèves malgaches âgés de 6 à 10 ans sont incapables de lire un simple paragraphe à la fin de l’école primaire. En outre, moins de 4% des enseignants du primaire possèdent les connaissances pédagogiques et disciplinaires de base pour enseigner mais manquent de soutien de la part de l’administration.
Ces défis sont aggravés par les effets combinés de la pauvreté persistante, du changement climatique et de l’insécurité alimentaire. Le projet Lova s’alignera sur les objectifs d’apprentissage nationaux et s’appuiera sur la contribution réussie de l’USAID au développement d’un programme d’enseignement de la lecture pour les enfants en bas âge. Le programme fournira une formation aux enseignants, du matériel pédagogique et des cours de rattrapage axés sur la lecture et les calculs de base, le tout basé sur les dernières méthodes d’enseignement fondées sur des données probantes.
Lova sera mis en œuvre par FHI 360 et ses partenaires dans les régions d’Atsimo-Atsinanana et d’Androy, où les indicateurs de qualité et d’accès à l’éducation sont parmi les plus bas du pays. Ces régions sont également parmi les plus vulnérables en termes de catastrophes climatiques et offrent des points d’entrée stratégiques pour tirer parti d’autres initiatives financées par les États-Unis. Le nom du projet Lova s’inspire du proverbe malagasy «Ny fianarana no lova tsara indrindra», qui signifie «L’éducation est le meilleur des héritages».
L'Express de Madagascar