L'assemblée nationale a adopté hier le dernier ordre du jour pour cette seconde session ordinaire |
Le face-à-face entre le gouvernement et les députés est prévu pour demain. Or, selon une missive, Christian Ntsay et consorts ne seront pas présents.
Une situation con-fuse. Le face-à-face entre le gouvernement et les députés prévu se tenir demain prend une tournure assez inattendue. L’ordre du jour de l’Assemblée nationale, adopté hier, indique que la séance de questions-réponses avec le gouvernement est prévue, mais seulement que les membres du gouvernement Christian Ntsay vont répondre aux questions des députés par écrit. Ce qui signifie qu’ils ne seront pas présents lors de la séance. Les parlementaires de la chambre basse seront seuls et vont plutôt envoyer leurs questions aux ministres afin que ces derniers puissent y répondre. «Selon une missive qu’on a reçue ce matin de la part du gouvernement, les ministres seront contents de répondre à nos questions par écrit,» a précisé Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale, hier à Tsimbazaza, lors de la séance plénière pour l’adoption du dernier ordre du jour de cet exercice.
Malgré cela, les députés soutiennent qu’il faut tout de même que la procédure se poursuive et que les questions doivent parvenir au gouvernement vu l’importance de ce face-à- face. «C’est une procédure importante pour les rapports entre l’exécutif et le législatif», soutient le député Paul Bert Velontsara, président du groupe parlementaire IRD.
Débat
En principe, la séance de questions-réponses entre le gouvernement et l’Assemblée nationale doit être suivie d’un débat, mais la donne risque de ne pas être la même que d’habitude avec cette absence annoncée du gouvernement. La Constitution, dans son article 102 alinéa 2, dispose qu’au moins une séance par quinzaine lors des sessions, même extraordinaires, sera dédiée aux questions-réponses entre le gouvernement et les députés. Cette fois-ci, il sera difficile pour les députés de pouvoir donner leurs avis après la réponse du gouvernement, vu que cette deuxième session se termine le 15 décembre dernier.
De plus, des bruits de couloir courent sur le fait que le gouvernement va poser sa démission peu de temps après l’investiture du Président réélu Andry Rajoelina, le 16 décembre prochain. Le débat devient presque impossible. Dans la pratique, l’organisation de ce face-à-face, en cette période, reste improbable, avec la lourdeur de la procédure avant sa tenue. L’article 171 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, dans son alinéa 3, donne les précisions pour la séance de débat gouvernement/députés, dont la fixation du temps global attribué aux groupes.
Selon l’ordre du jour adopté hier par les députés, l’Assemblée nationale va procéder au vote de celui ou celle qui va remplacer le vice-président de la chambre, pour la province d’Antananarivo. Poste vacant depuis le décès du député de Faratsiho Honoré Rasolonjatovo. «Ce poste est actuellement vacant et il est logique qu’on procède au vote du député qui va prendre la vice -présidence d’Antananarivo en main,» a expliqué Christine Razanamahasoa, hier à Tsimbazaza. «L’offre est destinée aux députés qui veulent le faire,» a- t-elle poursuivi. Jusqu’à présent, les noms des candidats ne sont pas encore révélés mais le nom de Naivo Raholdina, député de Tana V, revient dans les coulisses de l’Assemblée nationale comme principal successeur de Papa Solo. L’ordre du jour stipule que le vote va se passer aujourd’hui à 10 heures.
Ravo Andriantsalama