Narova Miasa Barisoa, lors de sa soutenance de thèse |
Une difficulté dans les opérations minières dans presque toute la Grande île est soulevée. La thèse de Narova Miasa Barisoa, une sortante de l’Inscae, soutenue ce lundi, a mis en exergue ce problème rencontré par plusieurs entreprises dans le domaine de la mine. Ce lundi 18 décembre, l’Inscae a été le théâtre d’une présentation scientifique hors du commun ayant pour thème
« Processus de légitimation sociale d’un dispositif de gestion de responsabilité sociale d’entreprise : cas d’une entreprise minière à Madagascar ». Les enjeux de la relocalisation des locaux demeurent parmi les soucis principaux des entreprises souhaitant travailler dans un endroit productif. Tel a été le contenu principal de cette thèse. Des solutions ont également été proposées afin de dénouer la situation.
Dans les conclusions de ses recherches, l’impétrante a mis en évidence plusieurs aspects cruciaux du processus de relocalisation, soulignant la complexité des dynamiques sociales et culturelles impliquées. L’élément central de la thèse souligne que les entreprises minières opérant à Madagascar se voient contraintes d’adapter leurs dispositifs de relocalisation selon les normes locales, en tenant compte de la richesse culturelle du pays. Cette prise en considération des normes malgaches, notamment culturelles, s’avère impérative pour établir des dispositifs légitimes et acceptables par les communautés locales. Hypothétiquement, les entreprises devraient suivre les normes posées par la société pour bien réussir leur intégration.
Narova Miasa Barisoa démontre dans ses recherches le caractère tumultueux de la relocalisation. Des désaccords entre plusieurs parties impliquées pourraient sévir lors de cette relocalisation. La culture émerge comme un facteur potentiel à l’origine de ces désaccords. Les entreprises auront deux choix à faire dans ce cadre pour régler le conflit. Soit une approche ascendante (top-down) adoptée afin d’éviter les conflits. Soit elle s’adapte aux normes locales et à la participation effective des populations. Les finalités possibles sont une acceptation réelle, une acceptation de façade, ou la non-acceptation, c’est-à-dire, le rejet du processus de la relocalisation.
Miora Raharisolo