Rondrotiana souffre de cette maladie depuis douze ans |
Le diabète est une maladie à vie. Les malades se plaignent du traitement qui dure très longtemps. De plus, tout le monde pourrait être affecté par cette maladie. Les personnes vulnérables en payent plus particulièrement le prix. « Je suis malade depuis mes 17 ans. Maintenant que j’ai 32 ans, c’est devenu très cher pour moi qui ne travaille que rarement. Le traitement devrait se faire tous les jours. Par ailleurs, un flacon de ce médicament ne dépasse même pas deux semaines. En comptant, je dois dépenser jusqu’à 100.000 ariary par mois, en plus des frais de transport», s’exclame Rondrotiana Razafimahatratra, une des patientes de l’AMADIA, hier. Elle se soucie de son état de santé qui pourrait se dégrader en raison de ce coût de traitement très cher pour elle.
Comme pour Rondrotiana, l’AMADIA vient à la rescousse de ces personnes vulnérables pour alléger leurs dépenses. C’est aussi la raison de la consultation gratuite du diabète, hier, à leur siège situé à Faravohitra. Tout le monde y était le bienvenu depuis ce lundi pour cette séance de consultation gratuite. Le centre AMADIA a reçu plus d’une centaine de personnes puisque c’était deux journées opportunes pour connaître son état de santé. Ce dernier qui est toujours très important pour chacun.
4 % des Malgaches
Le traitement dure toute une vie, ce qui pourrait encore aggraver la situation de la malade. Rondrotiana, la mère de deux petits garçons, vivant à Vontovorona, s’en plaint lourdement.
« Même si je perçois un salaire de près de 350.000 ariary par mois, c’est toujours inaccessible du fait que le traitement dure toute une vie. Mais je me réjouis d’être très bien accueillie dans ce centre pour me soigner. Si je n’étais pas secourue par ce centre, je serais déjà morte», continue cette femme. Nombreuses sont les maladies qui rendent beaucoup de Malgaches réticents quant à leurs traitements, à cause de leurs coûts exorbitants. « Le coût du traitement se chiffre à partir de quatre millions d’ariary pour les enfants. On peut apercevoir un bébé de 6 mois admis dans ce centre pour être soigné», explique aussi le Docteur Haja Ramamonjisoa, directeur des opérations chez AMADIA.
Pour Madagascar, le diabète affecte 4 % des Malgaches, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). La maladie est méconnue pour certains, ce qui entraîne encore ce problème de coût de traitement. « Nous avions recensé quatre-vingt-huit personnes dépistées ce matin (ndlr: hier). Quatre d’entre eux n’ont connu leur maladie que ce jour», a rapporté un des responsables de dépistage, hier. Pour un traitement efficace, le dépistage précoce est très important. La raison, c’est que les médicaments varient selon les patients.
Tout le monde devrait se préparer en avance pour prévenir la maladie. Faire du sport, manger sainement, réduire le sucre ainsi que les aliments trop gras font partie des habitudes qu’on doit adopter.
Miora Raharisolo