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| Le pasteur Julias Rafamatanantsoa et sa famille |
Julias Rafamatanantsoa, pasteur à Marovoay Moramanga, a été admis, dans un état comateux, à l’hôpital luthérien d’Ambohibao. Il a été volé et blessé par des bandits.
L’insécurité reprend du poil de la bête. Julias Rafamatanantsoa, 32 ans, marié à une femme agent communautaire, père d’un en-fant, en a cette fois été victime. Ce pasteur administrant l’église luthérienne de Marovoay, à Moramanga, était dans le coma quand l’ambulance l’a transporté jusqu’à l’hôpital luthérien d’Ambohibao, hier.
Sa tête a été rouée de coups avec un objet contondant par un groupe de bandits de grand chemin. « Il a la mâchoire enflée et tout bleue », raconte le pasteur Nocent Francqui Andriamahaleo, son supérieur.
Le crime s’est passé dimanche soir, sur la Route nationale 44, fraîchement réhabilitée. Le pasteur Julias est allé à Moramanga pour chercher des médicaments dont sa femme a besoin pour son travail. Un autre collègue l’accompagnait à son retour. Ils roulaient à deux sur une moto.
Ils n’étaient plus très loin du village quand six malfaiteurs s’en sont pris à eux. La bande a tendu une corde à travers la chaussée. Elle l’a tirée au moment où ses cibles sont passées. Les deux pasteurs se sont affalés à terre. Julias Rafamatanantsoa, au guidon, a été passé à tabac par les coupeurs de route. L’autre berger s’est rapidement échappé.
Affaibli
La moto, la Carte d’identité nationale et le téléphone du pasteur agressé ont été volés par les scélérats. Son collègue est revenu et l’a aidé. Il s’est affaibli à l’entrée du village.
« Son collaborateur l’a porté sur son dos. Il était encore conscient. La nuit, il pouvait encore marcher jusqu’aux toilettes et se tenir débout. Ce matin, il a commencé à perdre connaissance », explique sa femme à une consœur qui l’a appelée, hier. Elle se trouvait à bord de l’ambulance avec son mari.
« Il a été emmené à l’hôpital de Moramanga qui a ordonné son évacuation vers Antananarivo. Les médecins trouvent qu’il a besoin de passer un scanner pour que son traumatisme crânien soit examiné », selon le pasteur Nocent Francqui Andriamahaleo.
« Nous avons déjà avisé les Forces de l’ordre. Il y a une semaine, un chef de Zone d’administration pédagogique (ZAP) a également été attaqué au même endroit », assène-t-il.
Hajatiana Léonard