MALADIE INFECTIEUSE - L’usage des moustiquaires redynamisé

 

Les moustiquaires, efficaces contre les piqûres de moustiques.

La lutte contre le paludisme est un travail sans fin. La saison des pluies est la période de recrudescence de cette maladie. L’utilisation de moustiquaire reste d’actualité. 

Le paludisme est toujours endémique. Le ministère de la Santé publique revient à rappeler l’usage des moustiquaires, surtout celles qui sont imprégnées d’insecticides. Nous sommes effectivement dans la saison des pluies où le paludisme risque de se propager. L’utilisation des moustiquaires est d’une grande aide pour s’en protéger. Cette maladie reste toujours une urgence vitale pour tout le monde. Madagascar ne sort pas encore de la liste des pays les plus vulnérables au paludisme. L’utilisation des moustiquaires s’applique encore en tant que prévention de la maladie. 

Le dernier chiffre présenté par le ministère de la Santé publique ainsi que l’Organisation Mondiale de la Santé à propos de cette pandémie demeure très préoccupant. C’était en avril 2023, avec plus de huit-cent quarante-six mille cas de paludisme depuis le mois de janvier. Ce qui s’explique par une forte recrudescence en seulement le premier trimestre de cette année. Même avec une diminution de cas pour l’année 2022, avec 1,4 million recensés, contre environ 2,4 millions recensés en 2021, ce chiffre est alarmant sans prise de responsabilité. Malgré surtout les énièmes demandes d’information, le dernier chiffre sur cette maladie endémique n’est pas encore dévoilé, mais il faut toujours rester vigilant. 

À part les moustiquaires gratuites, distribuées par le ministère en charge de la Santé publique, on en vend également dans presque tous les marchés. Le prix est plutôt accessible. « Nous vendons les moustiquaires simples à partir de 15 000 ariary selon la qualité. Il existe différents types, mais le plus cher en ce moment s’élève à près de 100 000 ariary», explique Angeline, une vendeuse à Isotry. Par contre, les moustiquaires à imprégnation durable (MID) sont les moyens de prévention le plus efficace grâce aux insecticides et surtout, c’est gratuit. L’État se prépare en ce moment à la campagne de distribution de ces moustiquaires. 

Danger de mort

Le paludisme reste la quatrième cause de mortalité et la quatrième raison la plus fréquente de visite dans les établissements de santé à Madagascar. L’ensemble de la population est à risque de contracter la maladie, même si ce risque est hétérogène à travers le pays. La région d’Atsimo-Andrefana est la plus affectée, suivie des régions Anosy, Atsimo-Andrefana, Matsiatra Ambony, Fitovinany et Vatovavy. Cette maladie est, également, active dans la région Analamanga, avec des centaines de décès, à chaque rapport d’activités. 

À part le ministère de la Santé publique, l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) finance de nombreuses activités visant à protéger la population malgache contre le paludisme, notamment la distribution de moustiquaires, la pulvérisation d’insecticides dans les maisons d’habitation et les bâtiments publics, ainsi que la fourniture de tests et de médicaments. La prise de  responsabilité devrait être partagée par tout le monde pour assurer la prévention de grande envergure dans toute la Grande île. 

Miora Raharisolo

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