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| La suite des études est un casse-tête pour des nouveaux bacheliers. |
Désorientés. Rina, un bachelier de 2023, joue sa dernière carte pour entrer à l’Université d’Antananarivo. Il a déposé sa candidature à la Faculté des Sciences, hier. « C’est ma dernière chance. Si je ne suis pas reçu à cette sélection de dossiers, je vais certainement grossir le rang des chômeurs. Mes parents n’ont pas les moyens de m’inscrire dans un institut privé », témoigne-t-il, hier. Il a déjà tenté le concours d’entrée à l’École supérieure polytechnique de Vontovorona (ESPA) mais a été recalé, et le voilà qui retente sa chance à la Faculté des Sciences. Comme lui, Nicolas, Hasina, Ruffin, et plusieurs milliers de nouveaux bacheliers sont déboussolés. Ils ont raté la chance d’entrer dans une université publique pour la prochaine année universitaire. « Mon cousin a été reçu à la Faculté de Droit, pas moi. C’est peut-être la fin des études, pour moi. Je ne pourrais pas étudier dans une université privée, faute de moyen », lance en pleure Hasina, une bachelière de la série Littéraire.
La capacité d’accueil des universités publiques est limitée. Même pas la moitié des nouveaux bacheliers y sont accueillis, chaque année, suite à l’insuffisance des infrastructures d’accueil. Pour augmenter le nombre de bacheliers ayant accès à l’enseignement dans un établissement public, des offres de formation professionnalisante et des offres de formation à distance ont été ouverts.
Plus accessible
C’est, notamment, le cas de la Faculté d’Économie, de gestion et de sociologie, de l’ESPA, de la Faculté des Sciences, et de l’École normale supérieure (ENS), entre autres. La formation à distance s’est développée depuis la pandémie de Covid-19, et de nos jours, de plus en plus de départements l’appliquent. Il s’agit d’un télé-enseignement. Les cours sont insérés dans un système numérique. Des regroupements ont lieu périodiquement. La formation est payante, mais serait plus accessible par rapport aux frais d’études dans les universités privées. Le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Julien Salava, affirme que le résultat sera le même pour un étudiant qui suit une formation à distance et pour celui qui suit une formation en présentielle. L’avantage pour les étudiants qui suivent la formation à distance, c’est qu’ils peuvent travailler en même temps.
Miangaly Ralitera