COLLECTIF DES CANDIDATS - La tension monte entre manifestants et Forces de l’ordre

L'agressivité des manifestants  est montée en grade pendant la  dernière manifestant du mouvement blanc

La Place du 13 mai demeure non-investie. Le collectif des candidats et ses partisans n’ont pas pu marcher jusqu’au parvis de l’hôtel de ville d’Analakely malgré l’agressivité des manifestants, en raison du dispositif des Forces de l’ordre.

Une fois de plus, le samedi du centre-ville a été dans une ambiance électrique. Plusieurs blessés dont quatre éléments des forces et une dizaine d’arrestations sont le bilan de la manifestation initiée par le collectif des candidats samedi pour essayer de prendre la Place du 13 mai. L’air était irrespirable du côté de Behoririka, Andravoahangy Ankadifotsy ou encore Antaninandro avec les jets de bombes lacrymogènes des Forces de l’ordre pour dissiper les manifestants qui ont été particulièrement agressives pour cette journée. Cependant, les manifestants n’ont pas une fois de plus pu atteindre leur objectif qui est de prendre la Place du 13 mai. Armés de pierres, de flèches et d’objets contondants éparpillés sur les rues, les partisans du mouvement blanc (Hetsika fotsy) n’ont pas été faciles à disperser et au début de la manifestation du jour, vers midi, les Forces de défense et de sécurité ont dû appeler des renforts pour contrer les manifestants qui ne voulaient pas concéder du terrain malgré l’insistance des éléments des Forces de l’ordre pour les disperser.

Sécurité renforcée

Les candidats membres du collectif n’ont pas été aperçus sur les lieux samedi sauf Roland Ratsiraka, candidat numéro quatre qui était brièvement apparu du côté d’Ankadifotsy mais qui n’est pas resté longtemps. Lors d’un bref discours, le président du «Malagasy Tonga Saina» soutient que la prochaine échéance électorale n’est que mascarade. Le collectif des candidats réclame depuis plusieurs semaines le report de l’élection mais jusqu’ici en vain avec le premier tour qui se tiendra jeudi prochain selon la date prévue par la Haute Cour Constitutionnelle.

«La sécurité sera renforcée jusqu’à la fin de l’élection,» déclare Angelo Ravelonarivo, préfet de police d’Antananarivo samedi en fin de journée. Au moment de faire le bilan de la journée, il insiste sur l’agressivité des manifestants. La présence d’un groupe d’hommes suspecté d’être des «gros bras» caractérise la journée de samedi. Les Forces de l’ordre sont présentes en masse dans le centre-ville dès le petit matin et des renforts sont même venus à la rescousse en fin de matinée. 

Dans le courant des récents événements, l’Union Européenne, par le biais d’un communiqué de son Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell fait part de son inquiétude sur le climat politique qui prévaut à la Grande Ile. L’Union appelle toutes les parties prenantes au processus électoral d’agir pacifiquement dans un esprit de dialogue. Elle insiste aussi sur l’égalité des chances de tous les candidats qui doit être garantie par les autorités. 

Ravo Andriantsalama

2 Commentaires

  1. Ce haut représentant de l'Union Européenne n'a nullement évoqué l' élection du 16 novembre et c'est lourd de signification . Contrairement à ces " MAIZINA " du SADEC et autres observateurs du continent . La position de la conférence des évêques guère car ce sont des corrompus mainte fois arrosés de milliards d'ariary par le " vazaha taratasy" mafieux !

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