CAMPAGNE ÉLECTORALE - Andry Rajoelina chez lui à Antsirabe

 

Andry Rajoelina et ses proches à Antsirabe, hier.

Andry Rajoelina continue de cartonner dans les tournées qu’il fait dans le cadre de sa campagne électorale. Hier, il fait le plein dans le stade d’Antsirabe malgré la pluie qui s’est abattue sur place. 

Record ! C’est le terme pour décrire le rythme auquel s’adonne Andry Rajoelina quotidiennement pour sa campagne électorale. Pas moins de sept localités éloignées les unes des autres en seulement deux jours dont Tsihombe, Tolagnaro, Amboasary, Ambovombe, Beloha, Antanimora sud et Antsirabe. 

Le candidat numéro trois devait aussi se rendre à Mahanoro hier dans la matinée mais en raison d’une météo capricieuse, il a dû rebrousser chemin pour rejoindre directement la capitale du Vakinankaratra. À chaque localité, une foule immense attend le patron des oranges et l’engouement et la ferveur populaire à son égard est loin d’être en baisse. L’amour réciproque entre lui et le peuple reste intact malgré les campagnes de dénigrements initiées par les partis de l’opposition. Surtout sur le fait qu’il n’est plus malgache vu qu’il a la nationalité française. 

À son passage à Antsirabe, sa ville natale, hier, il a mis un point d’honneur à clarifier la situation que nul ne peut enlever le sang malgache qui coule en lui. «Je suis Malgache, je suis né dans cette ville et je me représente à ma propre succession, pas pour la gloire mais par amour de la patrie et du peuple malgache», s’exclame-t-il sous une pluie diluvienne qui s’est abattue sur la ville d’Eaux hier dans l’après-midi. 

« En fin de compte, cette pluie nous est favorable puisqu’on peut l’interpréter comme une bénédiction divine. J’ai visité déjà tant de localités mais la pluie n’est tombée qu’ici. C’est un signe de la présence de Dieu», poursuit-il. Il réitère dans la capitale de la région Vakinankaratra que la construction de l’université d’Antsirabe ne va plus tarder à se terminer malgré une petite coupure à cause d’individus mal intentionnés qui ne veulent pas le développement de la région et font obstruction aux travaux de l’entreprise en charge des travaux. 

Amour indéfectible

« Aujourd’hui, il est prouvé que le peuple d’Antsirabe est profondément attaché à moi et que j’aime d’un amour indéfectible cette ville et son peuple. Malgré cette pluie diluvienne qui s’abat, vous êtes toujours là», déclare le patron du TGV. Effectivement, la pluie est venue au rendez-vous mais le stade «manarapenitra», plein à craquer, n’a pas bougé d’un poil et continue d’écouter attentivement le discours de Andry Rajoelina, lui aussi trempé, mais qui ne s’est pas arrêté pour autant. Là où il passe, les anciens et les «olo-be» n’ont de cesse de lui donner leurs bénédictions. À Antanimora sud, Latimer Rangers lui adresse un message de soutien particulier de la part de la population locale en déclarant «qu’Andry Rajoelina est là en présence d’un peuple attaché aux valeurs malgaches mais aussi un peuple qui n’est pas prêt de se séparer du candidat numéro trois», soutient-il.

Changer l’histoire du Sud de la Grande île. C’est le mot d’ordre de Andry Rajoelina lors de son passage à Beloha avec la promesse de réfection de la route nationale numéro 10 afin de faciliter l’accès et pour essayer de maîtriser l’inflation et le coût de la vie. Il est évident que la campagne électorale du patron du TGV dans la partie Sud de Madagascar est un franc succès et la volonté du peuple de le réélire pour un second mandat à la tête du pays se fait de plus en plus voir au fur et à mesure de ses descentes dans les localités, même les plus éloignées et les plus enclavées. Une nouveauté ce weekend est la présence de sa fille lors de certains meetings. Elle a été, entre autres, présente lors du grand rassemblement dans la capitale du Vakinankaratra, hier. De leurs côtés, les partisans pro-orange d’Antananarivo font la campagne électorale au nom de Andry Rajoelina même lorsque ce dernier est en tournée régionale. Samedi dernier, en simultané avec la manifestation du collectif des candidats, ils ont tenu un grand carnaval dans les rues de la capitale avant de se réunir à Mahamasina hors du stade Barea. 

Ravo Andriantsalama