Dans la région Diana, la consommation de tortues marines a tué des personnes, à l’exception de quelques cas liés à la consommation de sardines ou d’autres poissons, qui sont très rares. L’Intoxication collective par consommation d’animaux marins (Icam) est récemment apparue comme l’une des préoccupations communes des départements ministériels dans la région (la pêche, la consommation et l’environnement). Les causes possibles de la catastrophe peuvent être divisées en deux. Il y a, d’abord, les gens qui vivent et gagnent leur vie à la base, comme les pêcheurs et leurs familles. Il y a, ensuite, ceux qui achètent les produits exposés au marché.
Le premier est un groupe de personnes peu instruites et incapables d’assimiler les informations fournies par les techniciens. Certains vivent dans des lieux reculés. Ils ne reçoivent donc que de faux messages et de simples rumeurs. De son côté, la direction régionale de la pêche a reconnu qu’elle dispose de moyens limités, tant en termes d’effectif de personnel que de budget. Elle ne peut pas couvrir tout le territoire pendant la campagne de sensibilisation. Or, sur les lieux, la situation socioéconomique ne leur permet pas de libérer ce qu’ils ont pris entre leurs mains. Pour eux, c’est la Providence.
Et si beaucoup de gens dans la région respectent encore le « fady » (tabou) et la consommation de la tortue de mer est interdite, cette croyance commence à s’estomper.
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| Toutes les espèces de poissons se retrouvent dans le filet des pêcheurs. |
Eau contaminée
Ainsi, la direction régionale confirme que l’arrêté régional qui interdit la consommation des animaux marins pouvant conduire à une intoxication, reste en vigueur. Les images qui présentent les espèces interdites et leurs appellations locales, ont été vulgarisées dans de nombreux endroits. Et la fermeture de la pêche à la sardine dans la région Diana, a également été fixée, du 1er novembre au 31 mars.
De plus, la consommation des produits de mer, reconnus comme sains et nourrissants, peut être sujette à risque, en raison de leur contamination possible par des composés qui sont susceptibles d’affecter la santé des consommateurs.
Selon les explications du directeur régional de la Pêche et de l’économie bleue, Sylvia Raharimalala, la méthode de conservation des fruits de mer vendus sur le marché nuit également à la santé de la population locale. Une intoxication alimentaire peut survenir après avoir mangé des aliments ou bu de l’eau contaminée par des bactéries, des virus, des parasites ou des substances chimiques. Elle a aussi évoqué l’utilisation de l’eau sale pour nettoyer les poissons.
En effet, une personne peut tomber malade lorsque les mesures d’hygiène ne sont pas respectées. D’où l’existence des intoxications aigües, accidentelles ou volontaires. Les facteurs de risque liés à ces intoxications volontaires sont multiples et variés. Citons, entre autres, l’utilisation de glacières ou bac à glace non conformes aux normes, la coupure de la chaîne de glace pour stocker les produits. Mais surtout la tromperie des marchands, pour ne citer que l’utilisation de la poudre de savon dilué « clean » pour la conservation des poissons, afin de pouvoir les revendre le lendemain. Il en va de même de l’utilisation de trop de sel dans les sardines, car cela devient dangereux pour les personnes souffrant d’hypertension.
Toujours sur le marché, on ne sait plus si les huiles distribuées en vrac sont certifiées ou non. On a même remarqué que des bouteilles en plastique utilisées pour des produits toxiques et mal nettoyées sont utilisées dans la vente en détail de l’huile alimentaire. Bien évidemment, l’huile est utilisée pour frire le poisson.
Le Comité régional multisectoriel sur l’économie bleue devrait être efficace dans les situations qui affectent la vie publique. Enfin, il existe aussi le Centre de surveillance de la pêche qui a un rôle de répression en cas de non-respect des règles en vigueur. Sans oublier le renforcement du contrôle systématique.
Raheriniaina