Le diplôme remis en main propre au professeur Esoavelomandroso par Mamy Ravelomanana, président de l'Université d'Antananarivo. |
Une consécration. Pour une forte personnalité qui a œuvré à l’histoire de la construction nationale, c’est un titre honorifique plus que mérité pour l’éponyme Manassé Esoavelomandroso. Chercheur en histoire ayant porté ses contributions jusqu’en dehors du pays, dans la péninsule Ibérique, en Catalogne, plus précisément à l’Université de Lleida en Espagne, où il a été fait docteur honoris causa. Faisant ainsi de cette forte personnalité le premier docteur honoris causa africain de l’Université de Lleida. Rares sont les érudits, même de par le monde à pouvoir accéder à ce titre, dans une Université aussi prestigieuse que mûrie par les siècles comme celle de Lleida. Fondée en 1297. Ce qui en fait une nouvelle exceptionnelle pour le monde académique, et plus précisément pour la Faculté des lettres et des sciences humaines, ainsi que le département d’Histoire de l’Université d’Antananarivo, qui a vu défiler des figures importantes du pays depuis sa fondation. Vraie consécration pour la personne de Manassé Esoavelomandroso, le titre de docteur honoris causa gratifie les contributions qu’il a apportées à la recherche historique sur l’histoire de Madagascar et celle de l’Afrique, notamment par rapport à la construction des identités nationales sur le continent.
« Cette distinction est honorifique dans la mesure où elle est décernée à une personnalité dont l’engagement et la contribution coïncident avec l’esprit de l’Université qui l’octroie », confie Mamy Ravelomanana, président de l’Université d’Antananarivo. Également homme politique ayant occupé plusieurs fauteuils, de celui de ministre des Mines puis de l’Industrialisation. Également élu à plusieurs reprises député du district d’Ampanihy Andrefana, Manassé Esoavelomandroso est avant tout un historien connu pour ses travaux sur l’histoire du pays. Connu notamment de ses étudiants par ses discours sur le » vivre ensemble » entre histoire et politique. Il l’a réitéré hier, lors de son discours au rectorat de l’Université d’Antananarivo. » Histoire et politique peuvent et doivent aller ensemble. Comment est- on censé appréhender et transmettre l’histoire du XVIème ou du XIX ème siècle aux jeunes étudiants alors qu’on est insensible au sort de ses contemporains ? « , a-t-il lancé à l’assistance. Une interrogation qui, même lâchée dans la foulée, n’a pas manqué de faire hocher d’approbation certaines têtes dans l’assistance.