REPRISE DES COURS - Des lycéens manifestent sur la place du 13 Mai

Des lycéens réclament le retour des cours, frustrés par la grève prolongée de leurs enseignants. La ministre de l’Éducation nationale promet des solutions.

Des  lycéens appuient les revendications  de leurs enseignants.

Des élèves des lycées publics d’Antananarivo ont manifesté hier matin pour réclamer la reprise de l’enseignement. Ceux du lycée Jean-Joseph Rabearivelo (LJJR) se sont d’abord rassemblés sur le parvis de l’Hôtel de Ville à Analakely, avant de rejoindre leurs enseignants au siège du ministère de l’Éducation nationale, à Anosy, où les lycéens d’autres établissements, comme le lycée Moderne Ampefiloha (LMA), étaient déjà présents. Brandissant des feuilles de cahiers sur lesquelles on pouvait lire : « Augmentez les salaires des enseignants, nous voulons retourner à l’école », ils ont entonné des chants patriotiques, dont le célèbre Mitsangàna ry tanora !

Hier matin, ces élèves avaient regagné leurs établissements, suivant les instructions données avant leur départ en « vacances forcées » le 20 octobre, à la suite de la grève de leurs enseignants. Mais, à leur grande déception, les cours n’ont pas repris. Les professeurs n’étaient pas dans les salles de classe aux heures de début des cours : ils tenaient une assemblée générale. À l’issue de celle-ci, les enseignants ont annoncé la poursuite de leur mouvement.

Assainissement

« Les décisions prises en commun avec la ministre de l’Éducation nationale et ses récentes déclarations ne concordent pas. Nous exigeons la signature du protocole d’accord, comme cela a été fait avec d’autres ministères, ainsi que la publication, dans les plus brefs délais, du décret d’application relatif à la création du comité de suivi et d’intervention sur le recrutement. Ces revendications doivent être satisfaites rapidement afin de permettre la reprise des cours », ont déclaré les enseignants du LJJR. Le corps enseignant du LMA a également confirmé la poursuite de la grève pour les mêmes raisons.

Parallèlement, certains syndicats demandent un assainissement au sein du ministère, estimant que des membres de l’ancien régime, toujours en poste, devraient être relevés de leurs fonctions. Selon leurs représentants, la satisfaction des revendications resterait incertaine tant que ces équipes occuperaient encore leurs postes.

De son côté, la ministre de l’Éducation nationale a réagi aux manifestations dans une brève déclaration qui n’a pas totalement convaincu les enseignants. « Les élèves devraient être en classe, mais, attristés par la situation, ils se sont rassemblés ici au ministère. Il ne faut pas non plus cacher que les enseignants rencontrent des difficultés que nous tentons de résoudre. Des solutions sont déjà en cours de recherche », a-t-elle déclaré.

Les enseignants ont donné 48 heures à la ministre de l’Éducation nationale pour répondre à leurs revendications.

Miangaly Ralitera

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