VONTOVORONA - Un suspect avoue le meurtre de la Cheftaine Aimée

Après l’incarcération d’une première suspecte liée au meurtre de la Cheftaine Aimée Ravoniarisoa à Vontovorona, un homme a été arrêté. Il a reconnu être l’auteur du crime.

La victime Aimée Ravoniarisoa vivait seule à Ampivelezandrano Vontovorona, où elle a été tuée le 7 octobre.

Le meurtre d’Aimée Ravoniarisoa, 72 ans, ancienne cheftaine scoute, a connu un dénouement. Selon le dernier rapport du poste avancé de gendarmerie de Vontovorona, trois personnes ont été placées en garde à vue depuis dimanche, dont un jeune homme de 18 ans qui a avoué les faits.

Il s’agit d’un adolescent sans emploi, interpellé avec sa mère, une agricultrice de 54 ans, et son frère aîné de 20 ans, soudeur. Tous trois résident à Ambatosoka, dans le fokontany Antanety II.

Les enquêteurs ont été alertés par l’utilisation suspecte du numéro de téléphone de la victime après son décès. Lors des interrogatoires, la mère et le frère aîné ont désigné le cadet comme étant à l’origine des objets retrouvés chez eux. Ce dernier a fini par avouer avoir agi seul. Il serait entré dans la maison, aurait tué la victime et dérobé ses effets personnels.

Dix coups de couteau ont été portés à la tête, au cou, à la poitrine et au dos. La bouche de la victime avait été obstruée avec un chiffon jaune, et elle aurait été étouffée à l’aide d’un oreiller.

Mobile

Interrogé sur son mobile, le jeune homme a déclaré que la cheftaine « ne lui répondait jamais lorsqu’il la saluait », ce qui l’aurait incité à la voler.

Parmi les objets saisis figurent deux téléphones portables, deux batteries externes, un sac banane et un briquet.

Le dossier a été transmis au parquet, qui a ordonné son transfert devant le juge d’instruction ce jour.

Quelques jours plus tôt, le 16 octobre, une autre suspecte, une jardinière de 28 ans, avait été présentée au parquet d’Anosy. Employée par la sœur de la défunte, elle intervenait régulièrement chez la victime pour des travaux de jardinage et de nettoyage. Elle a reconnu s’être rendue sur les lieux entre 13 h 30 et 15 h, soit pendant la plage horaire du meurtre.

Les enquêteurs ont d’abord envisagé un mobile financier. La victime devait percevoir sa pension ce jour-là, mais les fonds n’avaient pas encore été transférés.

La suspecte aurait livré des explications confuses, tandis que son mari, actuellement incarcéré pour vol de volailles, aurait exercé une pression financière sur elle. Un mandat de dépôt a été prononcé à son encontre.

Les deux pistes désormais explorées par les gendarmes — celle du jeune voisin et celle de la jardinière — ne s’excluent pas mutuellement. Il reste à déterminer s’ils ont pu agir de concert ou si l’un des aveux est fallacieux.

Gustave Mparany

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