Hier, des députés, majoritairement issus de la coalition Firaisankina, ainsi que quelques indépendants, ont appelé à la tenue d’une session extraordinaire pour ce jour. À l’ordre du jour qu’ils ont annoncé figure notamment le vote d’une motion de destitution à l’encontre du président Andry Rajoelina. Lors d’une conférence de presse au Palais de Tsimbazaza, ces députés ont précisé qu’ils sont déjà en train de collecter les signatures nécessaires au lancement de la procédure de destitution.
L’article 131 de la Constitution précise les raisons pouvant conduire à la destitution du président de la République. Il s’agit notamment de la haute trahison, de violation grave ou de violations répétées de la Constitution, de manquement aux devoirs manifestement incompatibles avec l’exercice du mandat du chef de l’État. Toujours conformément à cet article, la motion ne peut aboutir que si elle obtient le vote de la majorité des deux tiers des députés, soit au moins 109 signatures dans le cas présent. Le groupe parlementaire majoritaire à Tsimbazaza, Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry Rajoelina (Irmar), compte encore 84 députés. Même en s’alliant aux députés indépendants et à ceux de l’opposition, il sera donc difficile d’atteindre le quorum nécessaire pour valider la motion de déchéance.
Tsilaviny Randriamanga