MILIEU HOSPITALIER - La capacité d’accueil réduite au strict minimum

Tomber malade en cette période s’avère risqué. Les Centres hospitaliers universitaires (CHU) ainsi que les Centres hospitaliers de référence régionaux et de district fonctionnent au ralenti. « Seules les urgences vitales pourront être prises en charge », indique un communiqué de l’Union des médecins spécialistes de Madagascar, publié hier. 

Depuis le déclenchement de la grève des internes et des internes qualifiants, la capacité des établissements à assurer leurs activités habituelles de soins est fortement limitée. « Nous sommes donc contraints de réduire notre capacité d’accueil au strict minimum, afin de garantir des soins de qualité », précise le communiqué. La plupart des spécialistes ne prennent en charge que les cas urgents. « Les chirurgies programmées ont été reportées. Seules les urgences vitales sont assurées, car les rares médecins titulaires travaillent seuls et sont en surcharge de travail », explique un chirurgien. 

Cette grève met en lumière le profond manque de professionnels de santé à Madagascar. « Les internes et internes qualifiants sont essentiels au fonctionnement des hôpitaux publics », rappelle le communiqué. Un médecin spécialiste souligne par ailleurs que près de 50 % des médecins et spécialistes ont déjà quitté le pays. « Avec huit années d’études, un médecin ne perçoit que 1 100 000 ariary par mois, soit l’équivalent de l’indemnité d’une seule garde dans un hôpital à l’étranger », déplore-t-il, et évoque ainsi l’une des raisons du mouvement de grève. Les médecins appellent à un dialogue constructif et à la mise en place de solutions durables pour garantir le bon fonctionnement du système hospitalier malgache. 

Miangaly Ralitera

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