MANIFESTATIONS - Panique à la maternité de Befelatànana

Les alentours de la maternité de Befelatànana bombardés de gaz lacrymogènes.

La maternité a été le théâtre d’une panique générale, hier. Le hall et les couloirs ont été soudainement envahis. Le personnel, les patients et les accompagnants ont quitté leurs chambres pour échapper aux effets asphyxiants des gaz lacrymogènes. Cris de bébés et agitation ont résonné dans tout l’hôpital. « Nous étions en plein travail lorsqu’un bruit a éclaté contre le mur. Il s’agissait probablement d’une balle. Nous ne savions pas où elle avait atterri. Nous avions peur pour notre vie, car des balles circulaient près de l’hôpital », témoigne un professionnel de santé. 

Plusieurs projectiles ont touché différents points de l’établissement, selon les impacts constatés sur le bâtiment. Par ailleurs, les gaz lacrymogènes ont asphyxié patients et personnel. « Nous avons dû nous réfugier dans les couloirs, car le gaz est très piquant. Même des mères ayant subi une césarienne, qui ne devraient pas encore se lever, ont été contraintes de se déplacer à cause de l’irritation. Imaginez l’effet sur les nouveau-nés », racontent-ils. Un père ajoute que même au deuxième étage, le gaz était très intense, lancé à proximité immédiate de l’hôpital.

Danger

C’est la énième perturbation subie par le CHU GOB depuis le début des manifestations. Malgré les demandes répétées du personnel hospitalier pour que les Forces de l’ordre s’éloignent et cessent de lancer des gaz lacrymogènes à proximité, la situation perdure.

Les professionnels de santé déplorent l’absence de sécurité dans l’hôpital, soulignant le danger pour les patients, leurs accompagnateurs et l’ensemble du personnel. Les patients, quant à eux, implorent le chef de l’État de prendre des mesures afin que de tels incidents ne se reproduisent plus, afin d’éviter des dégâts humains. Une source auprès du ministère de la Santé publique n’a pas souhaité réagir.

Miangaly Ralitera

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