INCENDIE À ANKORONDRANO ANDREFANA - Le feu dévaste une centaine de maisons

Une scène de chaos s’est déroulée hier à Ankorondrano Andrefana, où un incendie géant a ravagé un ensemble de maisons en bois et en briques.

Un sapeur-pompier vise la base des flammes.

Un incendie a détruit plus de cent cinquante habitations à Ankorondrano Andrefana, hier. Maisons en bois, en briques, épiceries et même un bâtiment du fokontany ont été réduits en cendres.

Même la messe dominicale à l’église catholique a été interrompue. Les fidèles ont quitté précipitamment les lieux de culte pour rejoindre leurs foyers en feu. Des femmes âgées, en larmes, regardaient leur maison partir en fumée. Des cris d’appel à l’aide résonnaient dans les ruelles, tandis que la population tentait de sauver ce qui pouvait encore l’être.

Le feu aurait pris naissance dans une maison en bois, selon plusieurs témoignages recueillis sur place. Le propriétaire n’a pas encore été retrouvé.

Pris de panique, les habitants se sont mobilisés dès les premières flammes. Enfants, femmes et hommes ont uni leurs efforts pour tenter de contenir l’incendie, armés de seaux, de bidons et de cuvettes. Beaucoup ont puisé de l’eau dans le canal voisin, n’hésitant pas à s’immerger dans l’eau souillée et la boue pour remplir leurs récipients.

Maîtrisé

La scène était saisissante : de grandes langues de feu et une épaisse fumée noire s’élevaient dans le ciel, dévastant tout sur leur passage. Les arbres explosaient dans un fracas assourdissant, tandis que les habitants arrosaient les maisons encore épargnées, impuissants face à celles déjà embrasées, devenues inaccessibles à cause de la chaleur insoutenable.

Les pompiers n’ont été alertés qu’à 9 h 06, soit dix minutes après le début de l’incendie. Ils ont quitté leur caserne à 9 h 08 et sont arrivés sur les lieux à 9 h 16. À leur arrivée, la foule, en état de choc, s’est précipitée vers eux dans un tumulte mêlé de colère et de désespoir : — « Venez par ici ! Vous êtes trop en retard ! Où étiez-vous donc ? »

Certains pompiers, encore à bord de leurs camions, ont été tirés dehors par des riverains pressés de les voir intervenir.

Selon le commandant Éric Ralaivaonoro, chef de corps des sapeurs-pompiers auprès de la Commune urbaine d’Antananarivo, cinq camions ont été mobilisés, rejoints par deux autres du corps de protection civile. Au total, une quarantaine de soldats du feu ont été déployés.

L’incendie a pu être maîtrisé, bien que les dégâts soient immenses. Le centre communautaire du fokontany, qui devait accueillir les sinistrés, a lui aussi été détruit. Des discussions sont en cours avec le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) pour organiser une action d’urgence.

À ce stade, les autorités ne sont pas encore en mesure de confirmer s’il y a eu des pertes humaines. Des blessés ont été signalés, mais les chiffres exacts restent inconnus. Les recherches se poursuivent pour s’assurer que tous les habitants ont été retrouvés. Les secours appellent chaque famille à vérifier la présence de tous leurs proches.

Gustave Mparany

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