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Les gendarmes en 4x4, identifiés comme auteurs des tirs, filmés par une caméra de surveillance. |
Une mobilisation citoyenne s’organise pour venir en aide à Mirana, une jeune manifestante grièvement blessée lors d’un rassemblement pacifique dans la capitale. Âgée de 19 ans, elle est actuellement hospitalisée au Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU HJRA) dans un état critique.
Sa famille lance un appel à la solidarité pour financer une évacuation sanitaire vers un centre spécialisé à l’étranger.
Les faits remontent au 25 septembre, vers 13h45. Mirana rentrait de la manifestation, axée sur le droit à l’eau et à l’électricité, accompagnée d’un groupe d’étudiants. Alors qu’ils traversaient le quartier d’Ambondrona, deux pick-up blancs transportant des gendarmes cagoulés auraient ouvert le feu sans sommation, lançant également des grenades en direction du groupe.
Violence barbare
Mirana a été gravement touchée au niveau du bassin, sa hanche ayant été atteinte par la proximité des explosions. Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux, documentant l’attaque. La famille dénonce un « acte de violence barbare et injustifié » et demande que les responsables soient identifiés et traduits en justice.
Prise en charge en urgence par la Croix-Rouge Malagasy et l’équipe chirurgicale du CHU HJRA, la victime est consciente mais souffre de douleurs intenses, d’un traumatisme psychologique profond et de complications infectieuses. Les médecins estiment que seule une évacuation vers un hôpital spécialisé à l’étranger pourrait lui permettre de recevoir les soins nécessaires, notamment pour une chirurgie réparatrice.
Le coût total de l’évacuation et des soins est estimé à 50 000 euros. À ce jour, 24 825 euros ont été réunis grâce à la générosité de citoyens et de la diaspora. La famille appelle à poursuivre l’élan de solidarité pour atteindre le montant nécessaire. Les contributions peuvent être faites via la cagnotte Leetchi ou par Mobile Money.
Les violences et répressions meurtrières perpétrées par des gendarmes entre le 25 septembre et le 11 octobre demeurent sans suite judiciaire à ce jour.
Gustave Mparany