Un atelier de deux jours a permis de décortiquer les blocages à l'obtention d'un enseignement de qualité au sein de l'université de Toliara.
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Des participants à l'atelier organisé à l'université de Toliara. |
De la qualité de l'enseignement dépendent la visibilité et les impacts socio-économiques des travaux de recherche réalisés par l'université de Toliara. C'est ce qui a été décortiqué pendant deux jours, les 28 et 29 août derniers, dans les locaux de la présidence de l'université à Toliara Centre.
L'activité scientifique a réuni des chefs d'établissements, responsables de mentions et de départements, directeurs d'écoles doctorales, enseignants-chercheurs, jeunes chercheurs et doctorants, représentants des partenaires techniques et financiers, et trois représentants du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Les défis et opportunités pour le développement partant de la recherche et de l'innovation et la valorisation des recherches ont été les axes principaux débattus afin d'obtenir des résultats sur une meilleure compréhension de la démarche d'accréditation et d'assurance qualité du ministère de tutelle. « Les nombreux défis et le contexte problématique dans lequel vivent les universités ne constituent pas un frein. La qualité de l'enseignement peut très bien être encore améliorée », a avancé Angelo Raherinirina, directeur de l’Accréditation et de l’Assurance qualité du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il a été mis en avant qu’il n’y a pas de budget spécifique pour mener des recherches auprès des écoles doctorales. Une réalité qui met en péril la qualité des recherches menées et des résultats attendus.
Issues
Un responsable de mention a soulevé le fait que les facultés et les départements n’ont pas assez de moyens par rapport aux instituts tels que l’Institut halieutique et des sciences marines (IHSM), entre autres, et peinent à parler de qualité de l’enseignement.
L’École normale supérieure (ENS) de Toliara a une année de retard en termes d’accueil des nouveaux bacheliers. Les étudiants ayant concouru et acceptés en 2023, par exemple, n’entament leur année scolaire que douze mois plus tard. L’école, ayant besoin de moyens financiers, procède ainsi pour faire tourner les affaires courantes. Les notes en délibération au baccalauréat ont été également discutées, de même que le niveau requis pour les enseignants, lesquels seront soumis à des pitchs devant le collège des enseignants avant d’assurer des cours. Le niveau des étudiants est souvent pointé du doigt, mais celui des enseignants est souvent dissimulé.
Autant de problématiques ont été exposées, lesquelles effacent pourtant la « qualité » de l’enseignement au sein de l’université de Toliara. Des ébauches de termes de référence et programmes opérationnels pour les structures d’assurance qualité des établissements ont été proposés, avec une liste d’indicateurs de suivi et d’évaluation.
Mirana Ihariliva