Une centaine d’acteurs électoraux viennent d’achever une formation en administration électorale à l’Enam Androhibe. L’objectif est d’appliquer les acquis pour garantir la stabilité des prochaines échéances.
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Les cent trente acteurs électoraux mettront désormais leurs acquis en pratique. |
La formation en administration électorale organisée par la Commission de l’océan Indien (COI), en partenariat avec la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et le Réseau électoral de l’océan Indien (REOI), a pris fin hier à l’Enam à Androhibe. Pendant cinq jours, cent trente acteurs issus de différents corps institutionnels et de la société civile ont suivi ce premier module destiné à renforcer la stabilité des prochaines échéances électorales. Ils regagneront désormais leurs entités respectives avec pour mission de mettre en pratique les acquis de cette formation.
« Les participants ont été formés sur un premier module intitulé Introduction au domaine électoral. L’objectif était de leur fournir une base solide sur l’ensemble des opérations électorales », a expliqué Andoniaina Andriamalazaray, vice-président de la Ceni.
Cette formation s’inscrit dans une démarche de professionnalisation et d’harmonisation des pratiques afin de limiter les lacunes observées lors des précédents scrutins.
Vulgariser les procédures
Les organisateurs rappellent que certaines insuffisances techniques ou institutionnelles peuvent nourrir la contestation et fragiliser la confiance du public dans le processus électoral. Les modules dispensés ont ainsi insisté sur plusieurs points sensibles, notamment le rôle des médias dans la lutte contre la désinformation en période électorale, la communication institutionnelle des organes de gestion des élections, mais aussi la clarification des procédures relatives aux contentieux électoraux.
La Haute Cour Constitutionnelle (HCC) a notamment été mise en avant. Selon les formateurs, les décisions de la HCC concernant les requêtes électorales sont trop souvent incomprises par les acteurs politiques, faute de vulgarisation suffisante des règles de procédure.
« La HCC a déjà fait des efforts pour diffuser ces informations, mais cela reste insuffisant. Cette formation était une opportunité pour mettre l’accent sur la transparence et pour que tous les acteurs soient sur la même longueur d’onde », a poursuivi le vice-président de la Ceni.
Cependant, un constat amer a marqué la formation : l’absence remarquée des partis politiques. Ces derniers, pourtant considérés comme des acteurs majeurs des cycles électoraux, n’ont pas répondu massivement à l’appel. Or, leur implication est jugée cruciale, notamment en matière d’éducation civique et de sensibilisation des électeurs.
Au terme de ce premier module, les organisateurs espèrent que les participants deviendront des relais efficaces sur le terrain. Car la consolidation de la démocratie et la stabilité électorale ne dépendent pas seulement des institutions, mais de l’engagement et de la responsabilité de tous les acteurs impliqués dans le processus.
Tsilaviny Randriamanga