SECTEUR HALIEUTIQUE  - Une plateforme mondiale pour valoriser les algues

Le secteur des algues se structure enfin à l’échelle mondiale. À New York, lors d’un événement parallèle à la 80e Assemblée générale des Nations Unies, l’Initiative mondiale sur les algues (UNGSI) a été officiellement lancée.

Portée par Madagascar, l’Indonésie et la France, avec le soutien de la Global Seaweed Coalition, de l’ONU, de la FAO et de partenaires scientifiques et privés, cette plateforme vise à développer le marché des algues, soutenir la recherche, coordonner les politiques et renforcer les compétences techniques. Selon les organisateurs, l’UNGSI « servira de plateforme collaborative pour favoriser un secteur durable et inclusif, au service des communautés côtières et des petits producteurs ».

Les algues représentent un potentiel important pour Madagascar. Elles peuvent contribuer à la sécurité alimentaire, offrir des débouchés économiques, améliorer les services environnementaux et soutenir la vie des populations locales, notamment les femmes. Ces plantes marines ont de nombreux usages : alimentation, engrais, compléments nutritionnels, cosmétiques, textiles et même biocarburants. Elles permettent aussi de produire une biomasse biodégradable pouvant remplacer le plastique, tout en nécessitant peu de terres agricoles.

Le secteur mondial des algues a connu une croissance rapide : en vingt ans, la production a triplé et les exportations ont atteint 1,2 milliard de dollars en 2022. Mais malgré ce potentiel, le secteur reste encore peu connu et manque de coordination. L’UNGSI ambitionne donc de combler ce vide.

Depuis l’UNOC-3, plusieurs pays, dont le Chili, le Brésil, la Corée du Sud et Fidji, ont rejoint ce projet mondial. Le lancement officiel relie cette dynamique aux événements prévus lors de la COP 30 au Brésil. Les partenaires espèrent ainsi « renforcer la coordination politique, consolider les capacités techniques et promouvoir le financement d’un développement durable » pour les algues à travers le monde.

Pour Madagascar, cette plateforme pourrait ouvrir de nouvelles perspectives dans la valorisation des ressources marines, tout en soutenant les communautés côtières et en protégeant les écosystèmes.

Irina Tsimijaly

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