La bipolarité est l’une des maladies mentales les plus fréquentes et constitue parfois une cause de suicide ou de tentatives de suicide. « Détecter précocement les signes et prendre en charge la maladie est possible », a rappelé hier le Dr Kiady Razafindralambo, psychiatre.
Le trouble bipolaire, également appelé trouble de l’humeur, affecte les neurotransmetteurs et entraîne des émotions intenses. Lors des épisodes maniaques, la personne peut ressentir une joie excessive, devenir hyperactive et souffrir de perte de sommeil. À l’inverse, les phases dépressives peuvent provoquer une tristesse profonde, parfois accompagnée de pensées suicidaires.
Les enfants dont les parents sont bipolaires présentent un risque accru, en particulier en cas de consommation de drogues.
Dans la plupart des cas, une détection précoce des symptômes permet d’éviter de lourdes conséquences pour le patient et son entourage. Le Dr Razafindralambo souligne : « Dès qu’une personne manifeste des changements de comportement, des débordements d’énergie ou des phases d’excitation suivies de dépression, les proches doivent être vigilants et consulter rapidement un psychiatre ».
Sans traitement, les troubles bipolaires perturbent fortement la vie quotidienne. Pendant les phases dépressives, les patients perdent toute motivation et deviennent incapables de réaliser leurs tâches habituelles. Lors des phases maniaques, ils peuvent se montrer agressifs ou entrer en conflit avec leur entourage.
Cependant, les troubles bipolaires sont traitables. Une bonne hygiène de vie, un sommeil suffisant, une alimentation équilibrée et un suivi médical régulier aident à stabiliser les patients et leur permettent de retrouver un quotidien normal.
Mialisoa Ida