MAHAJANGA II - Un Comorien tué par un mari jaloux

Un homme de 76 ans d’origine comorienne a été charcuté à coups de coutelas. Le mari de sa femme de ménage le soupçonnait d’entretenir des relations avec elle.

La ville de Mahajanga a été le théâtre d’un homicide volontaire.

Un crime odieux a secoué Amborovy Mahajanga. Un homme d’origine comorienne, âgé de soixante-seize ans et vivant seul, a été mortellement agressé à son domicile mercredi. Le principal suspect n’est autre que le mari jaloux de sa femme de ménage, qui aurait soupçonné depuis longtemps une relation extraconjugale entre son épouse et la victime.

Selon les premières constatations, l’auteur présumé du meurtre s’est introduit en plein jour chez le septuagénaire, armé d’un coutelas. Profitant de l’absence de son épouse, sortie pour des courses, il s’est rendu directement au domicile de l’employeur. Pris par un accès de colère et de jalousie, il aurait asséné plusieurs coups violents à la victime, la laissant gisante dans une mare de sang. L’homme âgé n’a pas survécu à ses blessures.

Spirale destructrice

L’alerte a été donnée par l’épouse de l’agresseur, à son retour. C’est elle-même qui a découvert l’horreur en arrivant sur place. Les gendarmes de la brigade de l’aéroport, rapidement dépêchés sur les lieux du crime, ont aussitôt ouvert une enquête. Très vite, les soupçons se sont portés sur le mari de l’employée, connu pour ses accusations obsessionnelles et ses disputes fréquentes à propos de la relation de sa femme avec le Comorien.

L’homme a été arrêté le jour même et placé en garde à vue. Il a été soumis à un long interrogatoire, au cours duquel il aurait fini par reconnaître les faits. Son mobile principal reste la jalousie, nourrie depuis plusieurs mois. Le parquet doit désormais statuer sur son sort après la clôture de la garde à vue et la présentation des résultats de l’enquête préliminaire.

Ce meurtre met en lumière la spirale destructrice de la jalousie et des conflits domestiques. Dans le voisinage à Amborovy, le choc est immense, le défunt ayant été considéré comme un homme discret, apprécié de son entourage, malgré sa vie en solitaire. La communauté comorienne locale est particulièrement bouleversée par la perte tragique de l’un de ses doyens.

Le mis en cause encourt des poursuites pour homicide volontaire, un crime passible d’une lourde peine de réclusion. Quant à son épouse, elle reste entendue comme témoin, mais son rôle pourrait encore faire l’objet d’un examen approfondi par la justice.

Andry Manase

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne