INCENDIE À MANANJARY - Deux morts et plus de deux mille sinistrés

Le bilan provisoire de l’incendie à Mananjary fait état d’au moins deux mille deux cents foyers sinistrés et de deux décès. Des aides humanitaires ont été envoyées sur place.

Le soleil s’est levé sur un champ de ruines, hier, à Mananjary. Au lendemain d’un incendie dévastateur, la ville se réveille meurtrie. Un couple a perdu la vie, plusieurs dizaines de personnes ont été blessées, et plus de 2 200 ménages se retrouvent sans abri, selon les premières estimations relayées par le député de Mananjary, Charlot Mamihaja.

Le feu, attisé par des vents puissants, a ravagé le quartier d’Anosinakoho dans l’après-midi du lundi, avant de se propager aux fokontany voisins d’Ankadirano et de Masindrano. En quelques heures, les maisons ont été réduites en cendres, emportant avec elles les vies, les biens et les repères de milliers de familles.

Le sinistre s’est déclaré vers 16 h 30 et n’a pu être maîtrisé qu’à 21 h 30, grâce à la mobilisation conjointe du fokonolona et des autorités.

Le gouvernement a réagi sans délai. Une délégation conduite par le ministre de l’Intérieur, la ministre de la Communication et de la Culture, également responsable de la région, la ministre de la Population, et le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), s’est rendue sur place.

Trente tonnes de riz ont été envoyées par la Présidence, accompagnées de vivres, d’huile, de matériel de cuisine et d’ustensiles de première nécessité. Des kits scolaires ont également été prévus pour les enfants du primaire et du secondaire, tandis qu’une centaine de tentes ont été déployées pour héberger temporairement les familles sans toit.

Le ministère de la Santé a annoncé l’envoi de médicaments et de moustiquaires imprégnées pour prévenir les risques sanitaires. Des mesures sont également en cours pour améliorer l’accès à l’eau potable, à l’électricité et à l’hygiène dans les zones touchées. Si l’urgence est la priorité immédiate, le BNGRC prévoit déjà un plan de relèvement à moyen et long terme pour accompagner les sinistrés dans leur reconstruction.

Sur le plan sécuritaire, la gendarmerie, la police nationale et l’armée restent mobilisées sur place pour garantir la sécurité des personnes et appuyer les enquêtes sur les causes de l’incendie. Les cendres sont encore chaudes, mais la solidarité s’organise.

Gustave Mparany

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