Solidarité ethnique. Des représentants des « Masikoro » sont montés au créneau pour défendre le gouverneur de la région Atsimo Andrefana. Edally Tovondrainy Ranoelson, gouverneur depuis près de six ans, appartient à ce groupe ethnique. Il a été accusé par Elia Rabevahiny, président du parti politique « Otrik’afo », et le député Fidèle Razarapiera, d’avoir ordonné la riposte des forces de l’ordre aux manifestants de Benetsy, commune rurale d’Ankilimalinike, Toliara II, et qui a fait un mort samedi dernier. Une vingtaine de personnes se sont ainsi présentées devant la presse mardi dernier.
« Nous condamnons fermement les propos calomnieux d’Elia Rabevahiny et de Fidèle Razarapiera. Ils n’ont pas à s’immiscer dans les affaires locales qui concernent la région Atsimo-Andrefana. Nous n’acceptons pas ces actes diffamatoires », ont-ils expliqué.
Cette intervention veut ainsi disculper le gouverneur des accusations qui lui sont reprochées depuis des semaines, sur le fait notamment qu’il autorise la violence dont font l’objet « ses confrères ethniques » qui contestent le projet Base Toliara. Un autre nom a également été cité par Elia Rabevahiny et Fidèle Razarapiera lors de l’émission radio à Antananarivo. « Maître Julien », opérateur économique influent dans la partie nord de la région Atsimo-Andrefana, un « Masikoro », a été accusé. Celui-ci se range du côté de ceux qui sont en faveur du projet de Ranobe et est fortement menacé pour sa position jugée comme « apportant la division au sein de l’ethnie Masikoro et préférant ses intérêts personnels au “ fihavanana ou filongoa”, la cohésion et solidarité ».
Miotisoa Mare