ATHLÉTISME - Sidonie Fiadanantsoa rêve d’une finale olympique

Sidonie Fiadanantsoa lors de sa course au championnat du monde de Tokyo.

Éliminée en séries lors des Mondiaux de Tokyo, Sidonie Fiadanantsoa reprend les entraînements en préparation de la nouvelle saison. Invitée dans l’émission A.S.E « Arts & Sport Events » parue le 15 septembre, elle fixe un objectif ambitieux, le rêve de se hisser en finale olympique en 2028 à Los Angeles.

Déçue de son parcours aux Mondiaux de Tokyo, Sidonie Fiadanantsoa, à l’aube de ses 26 ans, rappelle ses débuts jusqu’au niveau qu’elle a aujourd’hui. Sa trajectoire, entamée presque par hasard dans un concours scolaire, a vite pris une dimension internationale.

« Au début, je faisais du football, raconte-t-elle. Mais un entraîneur m’a repérée lors d’une course de 100 m à 15 ans. À partir de là, je me suis orientée vers l’athlétisme et j’y suis », confie la reine malgache du 100 m haies.

Depuis, son palmarès s’est étoffé. Vice-championne des Jeux africains en 2023, médaillée de bronze au Championnat d’Afrique en 2024, mais aussi lauréate des Jeux de la Francophonie et multiple championne des Jeux des Îles, Sidonie incarne la régularité et la résilience. Son record personnel, 12’’85 sur 100 m haies (12’’12 le record du monde), reste la référence nationale.

Aux Mondiaux d’athlétisme à Tokyo, la hurdleuse malgache a vécu une déception en étant éliminée dès les séries (13’’29). « J’avais espéré descendre à 12’’70, mais mes pépins physiques ont freiné ma préparation. Malgré tout, je prends chaque compétition comme une expérience qui me rapproche de mon objectif », confie-t-elle.

Une histoire à écrire à Los Angeles

Pour les trois années à venir, l’objectif de Sidonie Fiadanantsoa va au-delà d’une simple qualification. « Mon rêve ultime est d’atteindre la finale olympique. Si j’y arrive, tout sera possible. Mais avant tout, il faut travailler dur, rester concentrée et garder la tête froide face aux grandes compétitions. Aux Mondiaux, tous les meilleurs du monde étaient présents. Diminuée par des pépins physiques, je ne me suis pas sentie à cent pour cent de mes moyens », se désole Sidonie Fiadanantsoa.

Mais pour elle, la vie continue avec plus d’ambitions. Plus qu’un rêve personnel, sa quête pour la qualification olympique a une dimension collective. Elle souhaite inspirer la jeunesse malgache, souvent confrontée au manque de moyens : « Aux jeunes, je dis de croire en eux, de persévérer et de respecter leur entourage. Les résultats viennent avec le travail et la discipline. »

À l’image de Jean-Louis Ravelomanantsoa, Sidonie Fiadanantsoa espère écrire une nouvelle page de l’histoire du sprint malgache. Et pourquoi pas, dans trois ans, devenir la première Malgache à fouler une finale olympique du 100 m haies.

Donné Raherinjatovo

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