L’arrestation d’un chef de bande, hier à Anjanahary, a viré au drame. Connu pour ses antécédents, il aurait résisté aux policiers avant d’être mortellement touché.
![]() |
La fusillade a semé la panique parmi les riverains d'Anjanahary. |
C’est terminé. Un homme, présenté comme le chef d’un réseau de voleurs à la tire et d’agresseurs, a été abattu par la Police nationale hier, en fin de matinée, dans les environs du cimetière d’Anjanahary. Cette intervention s’inscrit dans le cadre d’une série d’opérations de sécurisation actuellement en cours dans plusieurs quartiers de la capitale, ciblés pour leur insécurité récurrente.
Depuis quelques semaines, les habitants d’Andravoahangy, Ankadifotsy, Ambatomainty et Anjanahary multipliaient les signalements auprès du commissariat de la Sécurité publique du troisième arrondissement, à Antaninandro, dénonçant des actes de vol à la tire et des agressions en pleine rue.
En réponse, la Compagnie urbaine d’intervention et l’Unité d’intervention rapide ont intensifié les patrouilles et les surveillances discrètes dans ces secteurs sensibles. C’est au cours de l’une de ces opérations, menée en tenue civile, que les unités spécialisées ont surpris un groupe d’individus en flagrant délit de vol sur des passants.
Touché
L’intervention a très vite dégénéré, car le chef présumé de la bande aurait tenté de s’en prendre aux agents avec une arme blanche. La police a alors ouvert le feu pour le maîtriser. Touché par les tirs, l’homme a succombé sur place, d’après les riverains témoins oculaires.
Ses complices, eux, ont pris la fuite, abandonnant leur chef dans sa tentative avortée. Ils sont désormais activement recherchés par les forces de l’ordre, qui les soupçonnent d’être impliqués dans divers actes de délinquance dans la capitale.
L’individu abattu était bien connu des services de police. Multirécidiviste, il aurait déjà purgé plusieurs peines pour des faits similaires. Son profil correspond à celui d’un meneur aguerri, habitué aux embuscades urbaines et aux échappées en terrain familier.
L’enquête se poursuit afin d’identifier les autres membres du groupe et de déterminer l’ampleur de leurs activités. La Police nationale réaffirme, dans un communiqué, sa volonté de « protéger et assister la population » face à la recrudescence des actes de violence dans les espaces publics.
Gustave Mparany