Un duo armé, suspecté de semer la terreur dans la localité d’Ampapanambo Mahanoro, a été arrêté par les forces de police avant-hier. La population locale les accusait depuis plusieurs jours d’abus, d’actes de violence et de menaces à l’arme à feu. Leur interpellation a mis fin à un climat de peur qui régnait.
Selon les informations recueillies, le duo ne résidait pas sur place. Venant de la ville de Toamasina, il avait élu domicile dans la localité d’Ampapanambo depuis quelque temps. Plusieurs témoignages indiquent que ces individus sortaient régulièrement un pistolet pour intimider les habitants avec qui ils créaient des différends. Craignant pour leur sécurité, les riverains ont décidé de dénoncer leur comportement aux autorités.
Alertée, la police a rapidement déployé une équipe d’intervention pour procéder à leur arrestation. Lors de la fouille effectuée, les agents ont découvert en leur possession un pistolet automatique. Cependant, après un examen attentif, il s’est avéré que l’arme était factice. Il s’agit d’un pistolet non fonctionnel, mais dont l’apparence était trompeuse au point de semer la panique auprès des victimes. Les deux hommes ont été conduits immédiatement au bureau de la police.
Durant leur interrogatoire, ils ont reconnu avoir exhibé l’arme, mais ont nié toute intention criminelle. Selon leurs dires, il ne s’agissait pas d’un projet de banditisme, mais seulement d’une manière de «faire peur» à leurs interlocuteurs lors de disputes. Malgré cette version des faits, les autorités considèrent que leur comportement s’apparente à des menaces graves et à une tentative d’intimidation armée, même avec un objet factice. Placés en garde à vue, les suspects devraient être déférés devant le parquet près le tribunal de première instance à Vatomandry dans les prochains jours.
Le juge décidera de la suite judiciaire de cette affaire qui illustre une nouvelle fois la vigilance de la population et la réactivité des forces de l’ordre face aux actes troublant la sécurité publique. À Ampapanambo, le calme est revenu après cette intervention, mais les habitants restent marqués par une peur passagère.
Andry Manase