GESTION DES RISQUES DE CATASTROPHE - La COI engagée dans le renforcement des systèmes d’alerte

Des experts venus de plusieurs pays africains se sont réunis à Maurice pour un atelier régional visant à renforcer leurs capacités en matière de systèmes d’alerte précoce multirisques. La COI y a pris une part active.

Le secrétaire général de la COI, Edgard Razafindravahy, lors de son allocution.

Du 29 au 31 juillet 2025, des représentants de plusieurs pays africains se sont réunis à l’hôtel Altitude Balaclava, à Maurice, pour participer à un atelier régional consacré à l’amélioration du suivi et du reporting des systèmes d’alerte précoce multirisques. L’événement a été organisé par le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR), en partenariat avec diverses entités, notamment le gouvernement mauricien et la Commission de l’océan Indien (COI).

Edgard Razafindravahy, secrétaire général de la COI, a prononcé une allocution lors de cet événement. La Commission de l’océan Indien participe aux débats et réflexions menés dans le cadre de cet atelier à travers son projet régional RDRM-IO, financé par l’Union européenne. Ce projet vise à renforcer la coopération régionale dans le domaine de la gestion des risques et des catastrophes dans la région de l’océan Indien.

Cette participation illustre l’engagement actif de la COI dans la dynamique de renforcement des systèmes d’alerte, non seulement dans l’océan Indien mais également en Afrique, dans le cadre plus large de la gestion des risques de catastrophe. Cet atelier s’inscrit dans la mise en œuvre du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (RRC) et de l’initiative mondiale « Early Warning for All » (EW4All).

Renforcement des capacités

Le Cadre de Sendai est un accord international adopté par les États membres des Nations unies en 2015, qui vise à réduire les risques de catastrophe et à renforcer la résilience des communautés face aux aléas d’origine naturelle ou humaine. Lancée en 2022 par le secrétaire général de l’ONU, l’initiative EW4All ambitionne de garantir que chaque personne sur Terre soit protégée par un système d’alerte précoce contre les dangers hydrométéorologiques, climatologiques et environnementaux d’ici à la fin de l’année 2027.

L’atelier organisé à Maurice avait pour objectif de renforcer les capacités des États africains en matière de reporting sur l’objectif G du Cadre de Sendai. Ce dernier préconise une amélioration significative de la disponibilité et de l’accès aux systèmes d’alerte précoce. L’événement a réuni des représentants des agences nationales de gestion des catastrophes, des services hydrométéorologiques et des bureaux nationaux de statistique du continent.

Pendant trois jours, les participants ont bénéficié de formations pratiques sur le cycle des données, les mécanismes de rapport et la saisie des indicateurs. Des discussions techniques ont également été organisées afin de garantir des rapports fiables, structurés et conformes au Sendai Framework Monitor (SFM). Cet atelier intervient dans un contexte où de nombreuses lacunes persistent en Afrique en matière de rapport SFM, ce qui nuit au suivi des progrès et à l’efficacité de l’initiative EW4All.

Face aux défis liés à la disponibilité des données, à la coordination institutionnelle et au manque de formation, cet atelier apparaît comme une réponse stratégique, permettant de doter les pays africains des outils nécessaires à un reporting fiable, en vue d’anticiper et de mieux faire face aux catastrophes naturelles.

L'Express de Madagascar

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