Alors que plusieurs pays bénéficient déjà de clarifications sur les nouveaux tarifs douaniers imposés par les États-Unis, Madagascar reste dans l’expectative. Les négociations entamées avec l’Office du Représentant américain au commerce (USTA) n’ont, à ce jour, toujours pas abouti à une décision officielle concernant les droits de douane appliqués aux exportations malgaches.
Selon le directeur général du commerce, Isidore Razanakoto, le pays reste en négociation pour tenter de limiter l’impact des mesures annoncées par l’administration Trump le 2 avril dernier. Celles-ci prévoient une taxe de base de 10 % sur toutes les importations vers les États-Unis, avec des surtaxes pouvant atteindre 47 % pour des pays à faible revenu, dont Madagascar. Une méthodologie controversée, baptisée «Liberation Day Tariffs», est utilisée pour fixer ces nouveaux taux. Si certains pays, comme ceux de l’Union européenne, se sont déjà vu attribuer un tarif plafonné à 15 %, dans leur cas, Madagascar, lui, attend toujours.
Jusqu’ici, la Grande île bénéficiait d’un accès préférentiel via le Système Généralisé de Préférences (SGP), notamment pour les produits agricoles (vanille, cacao) et textiles. Ces derniers sont en grande partie exportés dans le cadre de l’accord Agoa (African Growth and Opportunity Act), qui permet l’exonération de droits de douane pour certains produits africains. Une éventuelle remise en cause de ces avantages risquerait de fragiliser un secteur textile déjà sous pression, en particulier en ce moment de ralentissement économique mondial.
La date initiale d’application du nouveau tarif américain était fixée au 1er août 2025, mais faute de retour officiel, le flou persiste. Cette incertitude met à mal les entreprises locales, qui peinent à anticiper les coûts d’exportation et à sécuriser leurs contrats à l’international.
Mais le temps presse : sans réponse claire des autorités américaines, Madagascar pourrait se retrouver exclu d’un marché stratégique, compromettant les efforts de relance économique nationale.
Irina Tsimijaly
Pourquoi être si impatient? Le 1er août 2025, ce n'est que demain! Si c'était si urgent d'avoir la réponse, il aurait fallu aller discuter à Turnberry (Ecosse), prendre son ticket dans la file d'attente et passer "à la caisse" après Mme Von der Leyen pour l'UE. Et pour conclure, combien de droits de douanes pourraient vraiment en tirer les Etats-Unis pour commercer avec Madagascar, des graines? A comparer avec l'amende de $200 millions qu'ils comptent infliger à l'Université Harvard, ou les 25 avions Boeing que le Bangladesh s'est engagé d'acheter, hehehe! Encore une histoire d'avions?
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