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Prise en charge des malades à Ikongo. |
Le district d’Ikongo, dans la région de Fitovinany, fait face à une recrudescence inquiétante du paludisme. Depuis le mois de janvier, des sources locales évoquent près de deux cents décès liés à cette maladie, avec un pic au mois de mai, où soixante-six décès ont été enregistrés, et quarante-neuf pour ce mois de juin. Les signalements de morts se font quasi quotidiennement et certains décès communautaires, survenus en dehors des structures de santé, ne seraient même pas officiellement enregistrés.
Le ministère de la Santé publique recense plus de mille trois cents cas de paludisme dans le district, à la suite des soins communautaires effectués dans les zones touchées. L’organisation non gouvernementale Médecins Sans Frontières (MSF), de son côté, a recensé depuis la mi-mai trois mille cinq cents cas de paludisme confirmés parmi quatre mille trois cents personnes testées, selon « Orange actu ».
Les pratiques agricoles saisonnières seraient à l’origine de cette flambée. De nombreuses familles, mobilisées pour la récolte du riz, dorment dans les champs, souvent sans protection adéquate, comme les moustiquaires imprégnées. Cette exposition favorise la transmission du parasite. D’autres refuseraient les traitements.
Le ministère de la Santé publique indique que des activités de riposte sont menées sur place depuis six semaines et que les médicaments antipaludiques sont en quantité suffisante. Le ministre de la Santé publique, le Pr Zely Randriamanantany, qui s’est rendu sur place hier, a souligné que certaines personnes exagèrent les chiffres. Il a précisé que seuls les chiffres officiels publiés par son département doivent être pris en compte.
Pour répondre à cette crise sanitaire, des membres du gouvernement se sont rendus sur place, hier, afin de renforcer les activités de riposte.
Miangaly Ralitera