ENTREPRENEURIAT - L’EDBM simplifie les démarches d’investissement

Pour renforcer sa crédibilité auprès des investisseurs, le pays digitalise ses services. L’EDBM a lancé hier trois plateformes pour simplifier les démarches d’investissement.

L’équipe de l’EDBM avec les entités représentantes du public et du privé, réunie hier au Carlton Anosy à l’occasion du lancement des nouvelles plateformes numériques du Guichet Unique.

Vitrine numérique. En quête de crédibilité sur la scène internationale, Madagascar mise sur la digitalisation pour séduire les investisseurs étrangers. Hier, à l’hôtel Carlton Anosy, l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM) a présenté les nouvelles plateformes numériques de son Guichet Unique, un pas vers une administration plus efficace et transparente.

Trois plateformes ont été lancées : Orinasa pour l’immatriculation des entreprises, E-WORK pour la délivrance des permis de travail aux salariés étrangers, et MADAZEF pour le traitement des agréments en zone franche. Ces plateformes visent à alléger et à accélérer des procédures jusqu’ici fastidieuses.

Josielle Rafidy, directrice générale de l’EDBM, souligne les avancées : « L’immatriculation d’une entreprise, qui prenait auparavant jusqu’à une semaine, se fait désormais en 48 heures. »

Elle ajoute que « pour les permis de travail, le délai est passé de 30 jours à 10 jours ». Ce progrès vise à « renforcer la visibilité de Madagascar auprès des investisseurs internationaux » et à répondre à leur exigence d’efficacité.

Ce dispositif s’appuie sur le programme PRECI (Projet de Réformes liées au Climat des Investissements), financé par l’Union européenne à hauteur de 1 million d’euros, qui arrive à son terme après quatre ans d’efforts.

Regagner la confiance

Derrière cette modernisation, Madagascar ambitionne de redorer son image d’administration lente et peu fiable. L’EDBM, qui rassemble une dizaine de ministères au sein de son Guichet Unique, se présente comme un interlocuteur unique pour faciliter les projets d’investissement.

« Ce n’est qu’un début », reconnaît Josielle Rafidy, qui insiste sur la nécessité d’« améliorer le traitement en back-office et de réduire la paperasserie ». Si la digitalisation permet de gagner du temps, les mécanismes administratifs doivent encore évoluer.

Avec cette démarche, Madagascar espère améliorer son classement dans les indicateurs internationaux, comme le B-Ready Report, et renforcer sa compétitivité face à ses voisins africains. La directrice générale conclut : « Nous voulons prouver que Madagascar est capable d’offrir un environnement clair, rapide et professionnel aux investisseurs étrangers ».

Irina Tsimijaly

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