Les coupures de courant ont continué à perturber le quotidien des Tananariviens hier, en dépit des déclarations du chef de l’État, Andry Rajoelina. Lors d’une interview diffusée jeudi soir sur la chaîne nationale, le président avait annoncé la fin du délestage pendant la journée.
De nombreux quartiers du Réseau Interconnecté d’Antananarivo ont signalé des interruptions de courant prolongées, survenues en pleine journée. Une situation qui a provoqué déception et frustration chez les habitants. « Ce matin encore (ndlr : hier matin), nous avons été privés d’électricité pendant de longues heures. D’autres coupures ont eu lieu dans l’après-midi. Elles ne figuraient même pas dans le planning officiel de délestage. Nous n’avions pas connu une telle situation depuis un long moment », déplore Toky Ramamonjy, résident à Ambohimangakely.
Dans d’autres quartiers, comme au Sud de la capitale, le délestage a duré plus de quatre heures, laissant de nombreux foyers et sociétés sans électricité. Ces longues coupures sont dangereuses pour certains. « Notre malade vient de sortir de l’hôpital et il est sous oxygène à la maison. Si de longues coupures surviennent, ce sera dangereux pour lui », indique une femme, qui vit à Andohalo.
Le chef de l’État a précisé que l’objectif était de réduire autant que possible les coupures de courant entre 6 heures et 20 heures, voire jusqu’à 22 heures. Il a toutefois reconnu que des délestages pourraient encore survenir durant la nuit.
Pour faire face à la baisse de production des centrales hydroélectriques, causée par la diminution du niveau d’eau, l’État prévoit d’augmenter l’approvisionnement en carburant livré à la Jirama. Cette mesure vise à faire fonctionner l’ensemble des groupes thermiques disponibles, afin de stabiliser l’approvisionnement en électricité.
Miangaly Ralitera