DÉBORDEMENT AU CHU JRA - Les proches des patients se plaignent

Les proches des malades atteints d’intoxication alimentaire dénoncent une prise en charge chaotique au Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), à la suite de l’afflux massif de patients ce week-end. « Il n’y a presque plus de place pour circuler. Tous les lits sont occupés. Certains malades sont installés sur des brancards ou même à même le sol », témoigne, hier, une proche d’une patiente. L’inquiétude est d’autant plus grande que des incidents techniques ont aggravé la situation. « Le courant a été coupé à plusieurs reprises durant la nuit, alors que la majorité des malades sont sous oxygène », s’alarme le grand-père d’une jeune fille hospitalisée.

« Des patients sont morts pendant ces coupures», affirme une mère, bouleversée.

Par ailleurs, plusieurs familles dénoncent le manque de transparence sur la gratuité des soins. 

« On affirme sur Facebook que tous les patients intoxiqués sont pris en charge intégralement, mais nous avons dû acheter nous-mêmes des médicaments », déplore la mère d’une victime.

Face à ces accusations, la direction du CHU JRA affirme que la situation est sous contrôle, malgré un contexte exceptionnel. 

« Lors d’un événement de cette ampleur, les procédures de tri et d’organisation se mettent en place progressivement. L’essentiel, c’est que tous les patients soient surveillés et pris en charge », explique un responsable hospitalier.

Concernant les coupures d’électricité, l’établissement indique disposer d’un groupe électrogène qui se déclenche automatiquement. « Cela ne devrait pas avoir de conséquences graves. S’il y a eu des décès pendant les coupures, il s’agit sans doute d’une coïncidence », précise-t-on au sein de l’hôpital. Le ministre de la Santé publique, le professeur Zely Randriamanantany, rappelle que l’hôpital bénéficie d’un fonds d’urgence et d’un fonds d’équité pour permettre aux patients d’accéder aux soins gratuitement.

Le CHU JRA a été littéralement submergé après l’arrivée en masse de patients victimes d’une intoxication alimentaire présumée, à la suite d’une fête organisée ce week-end à Ambohimalaza.

Miangaly Ralitera

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne