Pour célébrer le 65e anniversaire de l’indépendance, le concert évangélique organisé hier à Mahamasina a réuni artistes, fidèles et dirigeants autour d’un message fort d’unité nationale et de foi vibrante.
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Des spectateurs unis dans la ferveur. |
L’esprit d’unité nationale a envahi le stade Barea Mahamasina hier après-midi, transformé pour l’occasion en cathédrale à ciel ouvert. À l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance, des milliers de fidèles, bras levés vers le ciel, ont répondu à l’appel du concert évangélique géant « Antsam-piderana ho an’ny firenena ». Un moment fort où prières, musiques et messages patriotiques se sont entrelacés avec ferveur.
Porté par une atmosphère spirituelle saisissante, le stade a vibré au rythme des chants d’adoration. Sur scène, les voix puissantes et habitées de Pepe Shine, Lovatiana, TCG et bien d’autres ont porté haut un même cri du cœur : Dieu pour Madagascar. L’instant a gagné en solennité par la présence des plus hautes autorités du pays, dont le président de la République, accompagné de son fils, installés dans la tribune d’honneur, à l’ouest du terrain. Leurs regards, tournés vers les artistes et le public en prière, traduisaient une rare intensité.
Cœurs touchés
À chaque refrain projeté sur les écrans géants, le public chantait à l’unisson, les yeux clos pour certains, les mains jointes pour d’autres, tous portés par un même élan d’espérance. Une atmosphère de paix, traversée par la beauté d’un spectacle millimétré : une centaine de danseurs ont, sur la pelouse, formé une magnifique carte vivante de Madagascar, évoquant à la fois la diversité ethnique du pays et l’unité du peuple. Les tenues traditionnelles, les chorégraphies synchronisées… tout avait été soigneusement préparé pour faire de cette fresque humaine un symbole fort.
Mais le sommet spirituel fut atteint avec la montée sur scène de l’artiste internationale Dena Mwana. Drapée du drapeau malgache, elle a porté sa voix douce et profonde dans des titres comme Walk in Love ou encore Fais tomber la pluie, invoquant la bénédiction divine sur Madagascar. En communion avec le public, elle a chanté, prié et magnifié la nation qu’elle disait porter désormais dans son cœur.
À 18 heures, l’obscurité tombante s’est éclairée d’un spectacle à couper le souffle : un ballet de drones lumineux, inédit dans un événement religieux. Étoile tridimensionnelle, croix du Christ, colombe de paix, cœur battant au centre d’une carte de l’île… autant de symboles célestes porteurs d’un message profond d’unité et de foi. Une main ouverte se refermant avec Madagascar au-dessus, les couleurs nationales en vol synchronisé, et ces mots suspendus dans le ciel : Samia ho Tahian’Andriamanitra et Amen. Le final a laissé place au silence.
Nicole Rafalimananjara