La séance de questions-réponses entre les ministres et les députés aura bien lieu, selon le nouvel ordre du jour adopté par l’Assemblée nationale.
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Une trentaine de députés ont été présents lors de l’adoption de l’ordre du jour à Tsimbazaza. |
C’est désormais officiel : les membres du gouvernement seront face aux députés les 12 et 13 juin à Tsimbazaza. L’Assemblée nationale a validé cette semaine le nouvel ordre du jour, sans contestation de la part de l’exécutif. Une trentaine d’élus étaient présents au moment du vote. Selon le président de l’Assemblée, Justin Tokely, c’est à la demande du Premier ministre Christian Ntsay que la rencontre a été maintenue sur deux jours.
Au-delà de la procédure, ce rendez-vous prend une portée particulière. Depuis le début de la session parlementaire, les députés préparent ce moment comme une forme d’examen pour le gouvernement. Ce sera la première fois que les ministres nommés en août dernier répondront publiquement aux questions de la nouvelle législature. Et les sujets d’inquiétude ne manquent pas.
Le plus brûlant est sans doute celui des coupures d’électricité, devenues quotidiennes dans de nombreuses villes, sans qu’aucune explication claire n’ait été donnée. Le ministre de l’Énergie est attendu au tournant. Pour les élus, il ne s’agit plus seulement d’un problème technique, mais d’une crise de confiance.
Lettre morte
Autre dossier sensible: celui de Base Toliara. Longtemps reportée, la discussion autour du projet minier pourrait avoir lieu. Le ministre de l’Environnement, Max Andonirina Fontaine, sera appelé à s’expliquer. Plusieurs députés, dont Ogascar Mandrindrarivony, demandent la publication du cahier des charges de l’entreprise exploitante. Une requête restée lettre morte jusqu’ici, malgré l’insistance de certains élus de l’opposition.
À cela s’ajoute l’insécurité persistante, en ville comme dans les zones rurales, qui alimente la l’inquiétude de la population.
En coulisses, certains évoquent déjà un possible remaniement. Mais ce sont surtout les réponses, ou les silences, qui feront la différence. Ce face-à-face, plus qu’un rituel parlementaire, est attendu comme un moment important. À Tsimbazaza, les ministres n’auront pas droit à l’esquive.
Tsilaviny Randriamanga