AMBOHIMANARINA - Un incendie ravage quatre foyers

Le feu s’est déchaîné sur deux maisons en bois et deux autres en dur à Ambohimanarina. Des femmes ont tenté d’éteindre les flammes en arrosant les toits, là où passaient encore des câbles sous tension.

La fumée noire qui s’échappe de deux maisons  en bois donne froid dans le dos.

Il est 10h30 lorsque l’alerte est donnée pour une intervention d’urgence dans le sixième arrondissement, hier. Un incendie menace de prendre de l’ampleur.

Des embouteillages monstres, dans les deux sens entre Andraharo et Ambodimita, compliquent la progression des secours. Les gaz d’échappement, les klaxons incessants des motocyclistes et des automobilistes ajoutent au chaos. À l’horizon, une colonne de fumée noire s’élève dans le ciel : le marché du quartier semble en être l’épicentre.

C’est dans le fokontany d’Ambohimiadana Avaratra que l’effervescence est à son comble. Fourgons d’incendie, ronronnement assourdissant des moteurs propulsant l’eau vers les foyers, forces de l’ordre débordées à canaliser la foule, à sécuriser les lieux et à gérer la circulation… La scène est chaotique, rythmée par les crépitements des flamme

La ruelle menant aux maisons en feu est si étroite que les soldats du feu peinent à manœuvrer. Ils doivent dérouler leurs tuyaux sur les toits des habitations voisines pour atteindre les flammes.

Gros risques

Contrairement à l’incendie récent survenu à Tsarahonenana Andraisoro, où l’eau faisait défaut, les sapeurs-pompiers disposent cette fois de moyens suffisants.

Certaines mères de famille, prenant de gros risques, tentent de jeter de l’eau depuis des cuvettes sur les murs et les toitures en feu là même où un poteau électrique métallique, aux câbles toujours alimentés, trône encore. Dès l’apparition d’étincelles et de bruits de crépitement, elles fuient dans la panique.

Selon R.A., 29 ans, sinistré, le feu serait parti du compteur électrique d’une maison en bois. Le vent a favorisé sa propagation. Il affirme qu’ils avaient presque réussi à maîtriser l’incendie avant l’arrivée des secours. Aucun adulte n’était présent au début de l’embrasement : certains étaient au marché tout proche, d’autres au travail. Ce sont les cris d’alerte des enfants qui ont déclenché la réaction des voisins.

Un membre du comité du fokontany confirme que les quatre foyers touchés abritaient trente-sept personnes, toutes saines et sauves.

L’incendie est maîtrisé à 11h35. Les secours terminent le déblaiement avant d’enrouler leurs tuyaux et de quitter les lieux, désormais inhabitables.

Gustave Mparany

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