Trois pêcheurs malgaches miraculés. Après avoir été emportés à la dérive depuis les côtes de Mahajanga, le trio a échoué sur les côtes de l’île d’Anjouan, dans l’archipel des Comores. Soulagés d’avoir retrouvé la Ville des Fleurs avant-hier, après leur rapatriement, les trois miraculés se réjouissent d’avoir échappé à la mort. Pendant cinq jours de perdition en mer, ils affirment avoir bu de l’eau de mer et grignoté des morceaux de bois de leur pirogue pour tenter de survivre à la faim et à la soif.
La mésaventure des trois pêcheurs a commencé pendant une sortie en mer, le samedi 3 mai, très tôt le matin. Alors qu’ils faisaient cap vers la baie de Mahajamba pour y jeter leurs filets, leur embarcation s’est retrouvée piégée par mégarde dans un puissant courant marin qui les a entraînés dangereusement loin des côtes.
Connu des marins et des pêcheurs expérimentés, ce canal est un véritable cauchemar pour les non-avertis. Une fois pris dans ce passage de grande envergure, il est difficile pour les pirogues ou les embarcations non motorisées de s’en dégager.
Une erreur de manœuvre a scellé le sort des trois pêcheurs. Après avoir dérivé pendant près de cinq jours, ils ont finalement aperçu les côtes d’Anjouan, qu’ils ont tant bien que mal réussi à atteindre. Le lendemain, les trois hommes sont parvenus à entrer en contact avec leurs proches, qui semblaient déjà avoir perdu tout espoir de les retrouver vivants.
Sitôt alertées, les autorités de la ville de Mahajanga ainsi que l’Agence portuaire, maritime et fluviale se sont mobilisées pour entrer en relation avec les naufragés ainsi qu’avec les autorités locales. Les informations obtenues ont permis d’écarter toute suspicion d’immigration clandestine. Ainsi, le nécessaire a été mis en œuvre pour leur retour.
Vingt-sept jours après le naufrage, ils ont retrouvé la Grande Île à bord d’un bateau de transport de passagers qui ont levé l’ancre aux Comores, en début de semaine pour faire cap sur Mahajanga.
Andry Manase